Synthèse Observations déposées à l'enquête publique Île Seguin sur le projet Bouygues - Vivaldi


Observations associatives et autres. - Organisations politiques.



L'analyse des observations déposées sur les avis envers le projet Vivaldi - Bouygues a été conduite comme suit


- Prise en considération de toutes les observations y compris celles en doublons tant pour le refus du projet que pour l'adhésion à ce dernier.

- Identification des thèmes forts pour chaque observation autour de 5 thèmes permettant d'identifier les choix et préoccupations parmi les 752 observations déposées.
  • Refus du projet (72,5%) - Espaces verts (44%) - Intérêt public (14%) - Autres (13,5%) - Accord (18%)
  • Plusieurs thèmes pouvant être présents dans une même observation, le total des pourcentages ne peut faire 100%.
    • Par exemple, les "Espaces verts" représentent 60,7% des refus du projet (72,5% ci-dessus).

- Analyse de la fréquences de certains mots dans les observations :
  • Seguin : 350 fois
  • Projet, Bureaux, Immeuble, Béton : 2250 fois (dont 1145 pour bureaux, immeuble, béton)
  • Vert, Parc, Arbres, Arboré, Respirer : 750 fois
  • Mobilité, Trafic, Circulation Embouteillage, Pont : 205 fois
  • Mémoire Intérêt Public : 110 fois
  • Permaculture, Piscine : 60 fois
  • Vanves (4), Boulogne (465), Issy-Les-Moulineaux (17), Meudon (145),Saint-Cloud (7), Chaville (2), Sèvres (45)
  • Cette fréquence des mots confirme l'importance des aspirations à des espaces verts : 65% de mentions rapportés à la fréquence - bureaux, immeuble, béton -.

Principaux résultats
  • Un important rejet du projet : 72,5 %
  • Un accord faible envers le projet : 18%
  • Les 9,5 % restant sont des mentions importantes sur l'intérêt public, les incidences circulation, pollution, santé, le respect de la mémoire des lieux, difficulté à trouver sur internet le lieu de l'enquête et diverses ponctuelles sur la piscine par ex (absente du projet).

Conclusion
La crise sanitaire et le ressenti des boulonnais sur des sujets importants du quotidien non pris en considération, expliquent sans doute cette tendance à un désaveu.

NB : A consulter Rapport officiel PPVE : "Synthèse des observations et propositions" :
  • Parmi les observations déposées, 12 constituent des doublons. Sur ce total de 752 observations, 137 avis sont favorables (18,2 %) et 615 sont défavorables (81,8 %). Sur un total de 329 observations anonymes, 305 avis sont défavorables soit 92,7 %. Sur le total de 423
observations non anonymes, 113 avis sont favorables (26,7 %) et 310 sont défavorables (73,3 %).




Observations associatives ou personnelles


◼︎ Des inventaires faune et flore ont été réalisés en 2013, en 2017 et 2018, puis en 2021. Remarques…
Madame, Monsieur, la/le commissaire enquêtrice/teur
L’avis de la MRAe n°2021-1755 du 16/12/2021, précise que le projet est situé dans un secteur sur lequel des espèces protégées sont présentes. Des inventaires faune et flore ont été réalisés en 2013, en 2017 et 2018, puis en 2021. Leur consultation, ainsi que des recherches dans la base de données LPO, m’amènent aux remarques suivantes :

Les insectes
La MRAe note que certaines espèces à forts enjeux, présentes dans l’étude d’impact du dossier de demande d’autorisation environnementale unique au titre de la loi sur l’eau, ont disparu. C'est le cas pour plusieurs taxa d'orthoptères tels que le Grillon d’Italie, le Phanéroptère méridional et le Criquet des pâtures. L’étude d’impact relève, en revanche, la présence de l’ Œdipode turquoise qui figure dans la liste des espèces d'insectes protégés en Île-de-France (arrête du 22 juillet 1993).
Les associations de protection indiquent également la présence d'un papillon remarquable, le Petit mars changeant, en septembre 2019. Sa présence permettrait de classer le site en ZNIEFF et de démontrer ainsi son intérêt pour la biodiversité. En effet, les ZNIEFF « constituent un outil d’inventaire scientifique du patrimoine naturel permettant d’apprécier l’intérêt environnemental d’un secteur pour l’application de législations environnementales et urbanistiques…» (Commune de Piana n°422182 CE 3 juin 2020).

Les oiseaux
Il est indiqué que le Serin cini aurait disparu du site. Pourtant, sa présence y est notée régulièrement dans la base de données LPO. Il s'agit aussi d'une espèce patrimoniale car considérée comme nicheuse vulnérable sur la liste rouge nationale et nicheuse en danger sur la liste rouge régionale.
La base de donnée LPO montre, en outre, la présence de trois autres espèces patrimoniales : l’Accenteur mouchet, la Bergeronnette grise et le Chardonneret élégant, classés comme nicheur quasi menacés en Île-de-France.
L'impact des travaux sur ces espèces aurait donc dû être analysé par le porteur de projet.
En conséquence et face à ces défaillances, comme la LPO Île-de-France je m’oppose à la délivrance des deux permis de construire en vue de la construction de l’ensemble immobilier à usage de bureaux, de commerce et d’intérêt collectif sur la partie centrale de l’Île Seguin.
Alain Barbier Professeur à Paris

◼︎ Il est encore temps de renoncer à ce projet et de revenir à la raison
Ce projet me semble être une aberration.

Est-on obligé de bétonner encore et encore ? Cet espace et cette perspective sont une respiration pour les Boulonnais, notamment ceux du quartier très dense du Trapèze. Par ailleurs, les projets à chaque pointe, même si leur architecture est remarquable (Seine Musicale), sont déjà massifs et minéraux.
Un grand parc agrémenté d'équipements publics, notamment sportifs dont la ville manque terriblement, me semble être le seul vrai projet d'avenir pour la ville et les communes alentours dont un des attraits principaux est le cadre.

L'argument financier, qui est souvent mis en avant pour justifier les constructions sur l'île, est difficilement acceptable lorsque dans le même temps la ville dépense des millions dans le rachat et l'entretien d'une équipe professionnelle de basket et qu'elle s'apprête à investir 70M€ pour lui construire une enceinte sportive de 5000 places complètement inutile (Stade Pierre de Coubertin à 10mn à pied, Palais des Sports Maurice Thorez à Nanterre à 20mn en 2030 avec la L15).
Par ailleurs, la création d'un espace vert est un investissement à long terme : Boulogne n'aurait certainement pas la même attractivité sans le Bois et le Parc de Saint-Cloud.

Concernant la destination des ouvrages, comment peut-on encore, en 2022, avoir la volonté de créer un quartier mono-usage ? Toutes les expériences urbanistiques de ce type ont mené à une impasse. Aujourd'hui la principale préoccupation de l'EPADESA est d'essayer de faire vivre le quartier de la Défense en dehors des horaires de sortie de bureaux. De plus, la ville est déjà très fournie en bureaux (au point qu'il y a plus d'emplois à Boulogne que d'actifs !) et le télétravail réduira inévitablement les besoins.

L'accès aux transports : si on se met à la bonne échelle, il n'est pas si proche que suggéré : il faudra compter 10mn à pied pour rejoindre ces bureaux depuis la L15 et encore plus depuis L9 (700m en moyenne du métro pour une moyenne d'environ 300m à la Défense, à titre de comparaison)

Enfin l'impact de la circulation sur le cours Séguin sera important : 700 véhicules à faire rentrer en 2heures, c'est un véhicule toutes les 10 secondes sans parler des livraisons…
A noter également, l'accès vélos depuis la piste cyclable de la RD7 côté Meudon est déplorable : escaliers équipés d'une goulotte pour la passerelle sud Séguin et pour le pont Seibert, il ne semble pas y avoir de rampe de connexion prévue.

Mon avis sur les documents et les ouvrages présentés :

Les visuels projetés depuis Boulogne nous montrent un bâtiment très massif, sorte de croisement entre un tronçon du Bd McDonald et La Grande Motte. Il faut aller dans le 19ème se rendre compte de l'aspect imposant et industriel d'un soubassement monolithique de 350m de long. Finalement, il n'aurait peut-être pas fallu démolir l'usine… A moins que l'objectif soit d'offrir un jumeau tertiaire à l'ensemble du Forum.

Les visuels sont par ailleurs biaisés car la végétation est hypertrophiée. Jamais, des arbres plantés entre des voiles de béton n'atteindront ce volume et cette densité et que dire des plantations sur terrasse…
Dans la série visuels biaisés, on ne voit pas de coupe longitudinale avec la Seine Musicale en comparaison. On s'apercevrait alors que l'ilot B1 qui lui fait face est quasiment aussi haut que la boule de la Seine Musicale ! (et dominera de plusieurs étages le fronton de celle-ci !)

La rue intérieure, le Grand Canyon de béton : qui peut-on imaginer déambuler le week-end dans un corridor désert de 350 mètres de long, haut de 30m ? Je ne vois guère que les réalisateurs de films apocalyptiques pour s'en réjouir.

Enfin, le "parc" : je pense qu'il faut plutôt parler de promenade car la partie plane ne fait que 10m de large et les 20m restant sont en dévers.

Il est encore temps de renoncer à ce projet et de revenir à la raison en revoyant la destination de l'ile dans l'intérêt des habitants actuels et futurs de Boulogne et des villes avoisinantes.

◼︎ Vivaldi apparaît à son tour comme un projet incongru pour l’ile Seguin.

Enquête sur le projet Vivaldi pour la partie centrale de l’Ile Seguin

Le chiffre est tombé tard dans la préparation des Permis de Construire mais précis : le projet Vivaldi c’est 111352 m² de bureaux, contre 123 500 pour le projet DBS (--9,8%). Le retrait est même de plus de 15 % si on se réfère aux surfaces autorisées par le PLU révisé de 2018.
S’y ajoutent dans les 2 projets 6500 m² d’activités et commerces.
Au plan qualitatif, la satisfaction des riverains, voisins ou promeneurs est encore plus forte ; les bâtiments DBS inscrits dans 6 parallélépipèdes sont remplacés par 5 volumes moins hauts, échancrés, souvent en dégradé, abondamment (outrancièrement?) végétalisés. Le sixième est remplacé par une halle aux formes plutôt traditionnelles mais en harmonie avec ses voisins.

Il n’en reste pas moins que Vivaldi apparaît à son tour comme un projet incongru pour l’ile Seguin.
Aujourd’hui, le public le répète à l’envie : l’ile Seguin c’est d’abord l’élément fort d’un paysage de Seine unique, une émergence dans un couloir de respiration, et les bureaux sont partout en excédent tout particulièrement à Boulogne qui en revanche manque d’espaces verts.
L’incongruité s’est renforcée avec la condamnation pour inaction climatique de l’Etat (c’est lui qui autorise la construction de bureaux et veille aux équilibres de l’urbanisme), et la crise sanitaire (elle met en évidence que le tertiaire peut faire travailler ses salariés aussi à domicile). Seule la halle pourrait être épargnée par une mise à jour du cahier des charges, ne serait-ce qu’en raison de l’existence d’un pendant apprécié sur l’ile Saint Germain. Pour y faire quoi et avec quel modèle économique, c’est tout le problème de cette mise à jour.

Mais comme le souligne la MRAe, l’impact du projet Vivaldi serait à placer dans un périmètre plus vaste que les 4 ha de la partie centrale de l’Ile Seguin et à examiner en même temps que les considérables travaux d’aménagement indispensables (promenade basse, espaces publics, rues centrales, murs de soutènement, réseaux urbains ...). L’étude d’impact ne s’y trompe pas et son champ d’intérêt va bien au-delà des 118000 m² à construire. C’est notamment le cas des transports, où il va être dit beaucoup de choses.

D’abord je relève deux impacts qui eux, sauf erreur, ne sont pas pris en compte :

- l’interférence entre les deux parties de l’ile restant à bâtir ou à verdir : la partie centrale, et la pointe amont qui dispose déjà de son permis de construire. Elle est si forte que EMERIGE attend que le chantier de la partie centrale soit ouvert pour commencer le sien. Les forts gabarits de son centre d’exposition, de son hôtel et de ses cinémas ne semblent pas du tout en phase avec les formes du projet Vivaldi. Il serait temps de dire et d’écrire que le projet EMERIGE sera à mettre à jour, dès lors que le sort de la parti ecentrale sera scellé. : projet Vivaldi ou projet environnemental.

- l’ile Seguin, c’est une histoire humaine et industrielle. Il y a consensus pour l’inscrire dans un lieu de mémoire, qui raconte aussi Renault à Billancourt et son grand trapèze et à Meudon. La place du lieu de mémoire est sur l'esplanade des ponts Daydé et Seiberg, en grignotant le terrain réservé aux promoteurs ou à l'ile verte. Il est à traiter en équipement public sous maîtrise d'ouvrage publique, surtout pas comme une oeuvre de bienfaisance de promoteur.


L’impact sur les transports du projet Vivaldi est lui assez longuement traité. Chacune des 4 parties de l’étude d’impact consacre un chapitre au sujet. Pourtant, Vivaldi ne crée pas de besoin très spécifique, au-delà des capacités d’offre à prévoir. En revanche, il peut être l’occasion de retours en arrière.

1- Un autre consensus s’était établi : l’ile Seguin post-industrielle sera une ile sans voiture. Avec des exceptions liées à la sécurité, la logistique, les VIP, les dépose-minutes, bref une liste s’allongeait mais qui restait une liste d’exceptions. L’auteur de l’étude d’impact met le principe en question (p145) : « L’île Seguin est pour le moment très peu ouverte à la circulation. Seul le pont Renault permet l’accès des véhicules, …...La Seine musicale n’offre que peu de places de stationnement, » et plus loin, dans une synthèse : « L’Ile Seguin n’offre que peu de stationnements »
Ce qui est plus grave, c’est que Vivaldi rompt de fait le principe en n’appliquant pas l’abattement de m² de bureaux au nombre de places de parkings : le projet garde ses 700 places. Il va même plus loin en faisant monter à 200 le nombre pour les motos. Du coup, le télétravail aidant, tous les salariés auront accès à une carte d’accès aux parkings...
Pour rester dans le principe de l’ile sans voiture, il faut instituer une règle de proportionnalité entre les places de parkings et les surfaces construites. Le PLU autorise 700 places pour 140 000 m². Vivaldi construit 118 000 m². Son permis de construire doit le limiter à 600 places de voitures. Il faut aussi limiter le nombre de places motos.

Restant sur les voitures dans l’ile, qui du fait des exceptions seront de toute façon plusieurs centaines à rentrer et sortir de l’ile chaque jour, des embarras aux ponts sont attendus. On contrôlera les entrées. Il y aura des fermetures de pont pour travaux. Or, il a été choisi de ne dédier qu’un pont aux voitures de Vivaldi, le pont Renault, et un seul accès aux parkings par l’esplanade de la Seine Musicale. Les infrastructures ont été figées sur cette hypothèse. C’est un manque d’anticipation qui peut porter une atteinte plus insidieuse au principe de l’ile sans voitures. : dès qu’il le faudra on permettra aux voitures de traverser l’ile. Et on s’y habituera …

Pour garantir que les voitures sur l’ile resteront des exceptions discrètes, il faut qu l’infrastructure du sous-sol permette la circulation entre chacun des ponts et chacun des parkings.

2- Les deux roues non motorisées, vélos, trottinettes… ou les mono-roues disposent, eux, d’emplacements conformes aux attentes des défenseurs d’une ile sans voiture : 1600 places en RdC éventuellement empilées sur 2 niveaux. Augmenter cette offre en cas de besoin peut se faire sans difficulté apparente. Ce qui manque toutefois, c’est la mise en cohérence des emplacements du projet Vivaldi avec les emplacements publics, pour vélos privés ou vélos en libre service. C’est certes inhérent au principe de l’étude d’impact liée à un PC, mais il faudra néanmoins aller au-delà. Ce serait l’un des objets d’une vraie instance de concertation sur les mobilités proposée in fine.

3- Les transports en commun autour de l’ile et – un jour- sur l’ile sont l’objet de développements répétés d’une triste banalité et d’une mise à jour incertaine. On trouve plusieurs fois des extraits de carte des transports franciliens et la série de lignes de bus à proximité proches des rives. On trouve aussi la mention d’un prolongement jusqu’à La Défense du BHNS promis aux boulonnais via l’infrastructure du T2, dont on sait depuis longtemps qu’il est impossible. En revanche, la vieille lune du prolongement de la ligne 12 régulièrement ressortie depuis 40 ans est mise en exergue pour 2030 dans un format XXL, jusqu’à la station du T2 Brimborion. Une toute récente déclaration politique du puissant voisin d’Issy les Moulineaux ...
Du coup, l’étude passe à côté de l’essentiel : doter l’ile Seguin d’un TC faisant le lien avec ses ponts distants de 400m. Au nom de l’ile sans voiture croit-on deviner ici ou là. Comme si absence de voitures voulait dire proscription des Personnes à Mobilité Réduite !

Avec le projet Vivaldi ou non, une étude d’impact digne de ce nom doit souligner le besoin d’un bus, d’un BHNS ou d’un tramway qui traverse l’ile dans sa longueur.

Les meudonnais sont particulièrement sensibles à une telle traversée qui leur permettrait de rejoindre la gare de la ligne 15 à partie du pont Seiberg sans rajouter 400 m à une correspondance déjà difficile à partir du pont Renault.

4- La circulation des piétons est la grande oubliée de l’étude d’impact. La lacune est restée même après la recommandation de la MRAe : « produire une étude complète, actualisée et approfondie sur les mobilités qui englobe tous les modes de déplacements, expliciter les stratégies qui seront mises en place pour inciter les mobilités actives ... »
C’est pourtant un enjeu essentiel pour une ile ouverte sans voitures, et ceci à deux titres.

Les cheminements entre TC lourds et points d’attraction de l’ile : il ne suffit pas de relever qu’une passerelle piéton permet cde rjoindre la gare de la lign 15 en rive droite et une autre la station du T2 en rive gauche. Encore faut-il vérifier la pertinence et le confort de ces liaisons, avec une attention particulière aux PMR. Le résultat est affigeant.

Puisque l’extrémité Est des quais de la ligne 15 n’est qu’à 100 m du pont Renault il faut exiger que la société du Grand Paris y aménage une sortie directe, ou à la rigueur au niveau du bâtiment rénové Métal 57.

Une étude comparée des deux trajets, par la passerelle aval et par cette sortie directe n’est même pas esquissée. D’aileurs aucun plan de l’étude montre la position ds quais de la ligne 15.

L’accès à Brimborion, lui, ne’a pas d’autre choix que la passerelle sud. Il y a un ascenseur dont personne ne s’étonne de la panne persistante. Le cheminement doit traverser la large RD7 à un feu, puis remonter une série de marches ou une pente très raide pour arriver qux quais du T2. On nous dit que l’accessibilité PMR est assurée ...

La solution évidente de l’accès au T2 est de réaliser un cheminement à niveau entre la passerelle et les quais. Un peu de béton à l’extrémité de la passerelle, un peu de terrassement, un encorbellement sur la structure métallique qui fait franchir la RD 7 par le T2 suffitsen. Personne ne veut payer, même l’étude. Les regards se tournent en vain vers le département.

Les déplacements à pied depuis les rives ou sur l’ile sont forcément un peu longs. Une ile est plus affectée par les intempéries que ses rives, et plus encore les ponts.

L’étude d’impact doit s’intéresser aux dispositifs de halte et de protection des cheminements piétons, à commencer par les traversées de ponts et de passerelles.

5- Des mesures transitoires sont à prendre pour la traversée de l’ile Seguin. Le pont Seibert sera mis en service dans un délai ferme de quelques mois, mais les chantiers Vivaldi et Emerige sont suspendus à l’aboutissement de très probables contentieux. Et ils dureront longtemps, ou seront interrompus par de nouvelles alternatives. La cohabitation des chantiers avec des passages de bus, vélos et piétons n’est pas un objectif utopique. Les meudonnais attendent avec impatience un raccourci par le pont Seibert pour rejoindre le pôle actuel du pont de Sèvres.

Il faudrait organiser d’ores et déjà deux bus entre Meudon et Boulogne via le pont Seibert d’un côté, les ponts Renault et Daydé de l’autre. Le 42 , dont le terminus est actuellement au pont Renaultai et dont on annonce déjà le prolongement sur Meudon, pourrait être celui du pont Renault. Le deuxième serait une préfiguration du BHNS figurant sur les documents de la Ville de Boulogne, aux bons soins de GPSO.
Les passages de ces deux lignes de bus resteraient ouverts aux vélos et aux piétons au moins pendant toute l’amplitude de leur service.

6 -La concertation sur les transports est aussi une vieille lune. Pourtant cette revue des transports dans l’étude d’impact montre que c’est une condition de progrès. Elle n’a jamais fonctionné, même dans le comité de suivi de l’aménagement de l’ile. Le PDU n’a guère plus réussi dans ses dispositifs d’accompagnement.
Seule une volonté politique courageuse et forte peut faire sortir la concertation sur les transports de son impasse actuelle.

Daniel Mouranche
Ancien président de Vivre à Meudon
Le 19 février 2022

PS : cette longue contribution contient des passages soulignés pour une lecture rapide et une meilleure compréhension. Ils sont parfaitement apparents dans la PJ
avis dm PPVE vivaldi.pdf
◼︎ Avis très défavorable sur ce projet - J.Lorhiois
J'exprime un avis très défavorable sur ce projet
Voir texte joint.
Lorthiois- Boulogne 2022.pdf
◼︎ La présentation du projet est fallacieuse - l’ADREC, signataire de la Déclaration de l’île Seguin, dit NON à ce projet. :
- les façades couleur bois dissimulent une énorme masse de béton
- la ligne de crête des blocs d’immeubles avec ses créneaux et ses merlons plantés couronne une sorte de muraille médiévale
- la hauteur des „arbres adulltes“ représentés n’est pas conforme à leur possibilité de croissance sur une épaisseur de terre végétale réduite.
- l’éclairement des façades ne correspond pas à la réalité et à la course du soleil, surtout en hiver. On voit même des façades au nord, éclairées.

Le projet n’est pas justifié :
  • écologiquement : quel est l’intérêt écologique de planter à une trentaine de mètres de hauteur? La hauteur des plantations figurée sur l’élévation en 3D ne correspond à rien de vraisemblable. Même chose pour la végétation du quai.
La végétation suspendue, cantonnée dans des espaces réduits ne favorise pas la diversité des espèces animales ou végétales. Voir les remarques de la LPO.

  • climatiquement : quelles ombre et fraîcheur les arbres plantés en hauteur apporteront-ils aux passants? Les plantations de bord de Seine paraissent minimes. On se prive d’exploiter le corridor de fraîcheur que représente le fleuve.

  • architecturalement : fausse innovation. Le bois vieillira : nous aurons des façades sombres de vieux hangars; la représentation de façades éclairées est incorrecte.

  • urbanistiquement : aucune insertion dans le paysage du méandre de Seine ; les vues depuis les collines environnantes ne sont pas représentées. Or, il y a une demande de classement de l’île Seguin qui devrait, par cohérence, être étendue à tout le méandre..

  • aménagement du territoire : création de bureaux dans une zone déjà très bien fournie en bureaux, sans respecter les équilibres entre zone est et ouest de Paris.
D’ailleurs la présence d’un seul „client“ pour 70% de la surface prouve que ce besoin n’est pas établi et, par ailleurs, rend l’occupation pérenne des lieux par des bureaux aléatoire et dépendante de ce „client“.
D’où cette proposition de réversibilité non démontrée.

  • juridiquement : l’avis de la MRAE a été sollicité (obligation légale) mais il n’a pas été respecté. En effet le besoin en bureaux n’est pas prouvé. c’est ce que dit la MRAE.
L’agrément n’a été obtenu qu’à cause de la reversibilté d’une partie en logements. On fait dépendre l’agrément de la possibilité d’une transformation hypothétique.
La réversibilité technique des plateaux en appartements n’est pas démontrée.
Les logements futurs seront mal orientés : ils ne bénéficieront pas de la double orientation, qui est privilégiée dans les recommandations actuelles concernant les logements neufs, pour économiser l’énergie dépensée pendant l’utilisation du logement.
Le PLU de Boulogne interdit les logements dans l’île Seguin. Donc on sait déjà que la reversiblité n’est pas évidente et peut être contestée.
Les conditions de l’agrément sont donc incohérentes. Cela affecte le projet tout entier.

Le bien fondé essentiel de ce projet parait l’intérêt de Bouygues (fournisseur et client) et de la ville de Boulogne, mais pas de ses habitants, de ceux des villes proches et de l’ensemble des habitants de l’île de France (aménagement du territoire).

Pour ces raisons, l’ADREC, signataire de la Déclaration de l’île Seguin, dit NON à ce projet.

◼︎ je pensais que l’île Seguin resterait un lieu réservé à la nature pour les habitants de Boulogne-Billancourt, de Meudon, les franciliens et les générations futures.
Boulogne-Billancourt, le 18 février 2022

Je réside à Boulogne-Billancourt. Mon immeuble est situé face à l’île Seguin.

Lorsque j’ai acheté mon appartement en VEFA en avril 2011, il n’était pas question du bétonnage de l’île Seguin.

J’ai donc été abusée car je pensais que l’île Seguin resterait un lieu réservé à la nature pour les habitants de Boulogne-Billancourt, de Meudon, les franciliens et les générations futures.

J’habite dans un quartier où le béton est roi. A côté de mon immeuble, le futur Siège de Renault est d’ailleurs actuellement en construction.

En conséquence, je considère que le projet actuel d’aménagement de l’île Seguin est critiquable en différents points.

Je considère que le projet actuel d’aménagement de l’île Seguin ne doit pas être concrétisé pour les raisons qui suivent.

Le projet de bureaux de Bouygues, dit projet Vivaldi

Tout aménagement de l’Ile Seguin doit respecter le cadre paysager unique dans lequel elle s’inscrit.

Elle doit être végétalisée au maximum pour être pleinement l’Ile verte, un îlot de fraîcheur d’amplitude indispensable à la santé des habitants de l’Ile-de-France en quête d’un air respirable.

Alors que, sur les axes de circulation voisins déjà saturés, un surcroît de trafic lié à de nouveaux et totalement inutiles bureaux (4 000 000 m2 de bureaux actuellement disponibles en Ile-de-France, sur 54,5 millions de m2 en 2019, d’après l’étude Immostat de juillet 2021) viendrait compromettre à tout jamais la qualité de l’air.

Par son avis en date du 16 décembre 2022 (n° MRAe 2021-1755), portant sur la qualité de l’évaluation environnementale et sur la prise en compte de l’environnement (notion incluant la santé humaine) par le projet Vivaldi, la Mission régionale d’autorité environnementale d’Ile-de-France a relevé les multiples insuffisances de ce projet hâtivement présenté et insuffisamment justifié en dépit de dix années de brouillons successifs très sérieusement contestés en détail dans plusieurs recours encore en instance de jugement (2013, 2016, 2018 et 2021).

En raison des recommandations actuelles de la MRAe l’aménagement de la partie centrale de l’Ile Seguin devrait :

• être précédé d’une ACTUALISATION DE L’ÉTUDE D’IMPACT DE LA ZONE D’AMÉNAGEMENT CONCERTÉ (Z.A.C.) SEGUIN-RIVES DE SEINE ET D’UNE ÉTUDE D’IMPACT ÉLARGIE RELATIVE A L’ILE (pages 8, 9 et 11 de l’avis du 16 décembre 2022) en appréciant le projet de berge à berge ;

• présenter, au sein des études d’impact, les modalités d’association du public et le contenu des échanges avec celui-ci (page 10) ;

• s’inscrire dans l’ensemble de la Z.A.C. Seguin-Rives de Seine qui, elle-même, doit respecter le paysage et tous les sites et monuments inscrits ou classés l’environnant sans omettre la terrasse de l’ancien château de Bellevue, le talus de Bellevue, le Collège arménien et la Manufacture des cristaux de la Reine (page 17) ;

• garantir le respect de la transition visuelle entre le secteur fortement urbanisé de Boulogne-Billancourt et le coteau boisé de Sèvres et de Meudon grâce en particulier au développement optimal d’arbres de haute tige, aléatoire en l’absence de pleine terre (page 17) ;

• analyser les raisons ayant entraîné une perte de la biodiversité depuis 2019 alors qu’à l’inverse, le projet affiche l’ambition d’améliorer la biodiversité, la vérification du bien-fondé de cette assertion dépend directement de la date de référence retenue (page 35) ;

• annexer au projet présenté toutes les études et dans leur dernière version (études faune-flore et celle sur l’albédo non jointes ; dernières versions des études des sols, du diagnostic environnemental des sols, incluant des mesures d’évitement, de réduction et de compensation et la mise en place d’un dispositif de suivi (pages 10, 13 et 16) ;

• intégrer tous les espaces publics au projet sinon il est impossible de saisir la cohérence du projet dans sa globalité (page 10).
Au-delà des bâtiments, la présentation du projet doit inclure les espaces voisins jardin public, berges, circulations, etc. (page 6) ;

• indiquer l’articulation entre le planning de la construction des bureaux et celui de l’aménagement du jardin public et des espaces (esplanades, berges). Sans cela, il est impossible d’acquérir une vision globale du projet au sens environnemental (page 8) ;

• réaliser le jardin public avant la construction des immeubles afin de permettre à la faune existante de s’y installer (page 16) et créer un jardin de 15 000 m2 seulement qui soit davantage qu’ « une simple pelouse arborée, difficilement accessible et très en pente » (page 17) ;

• présenter les conditions de fonctionnement du site en phase d’exploitation en cas d’inondation (page 14) ; le projet se situant au cœur du lit de la Seine « dans une zone de crue extrême » et étant « au contact immédiat d’une nappe affleurante, le risque d’inondation par remontée de nappe est donc présent (aléa très élevé) » ;

• présenter un diagnostic de vulnérabilité aux crues, un plan de continuité des activités, notamment de celles considérées comme stratégiques au niveau national, et une procédure d’évacuation en fonction des niveaux atteints par la crue (page 14) ;

• « Présenter des solutions de substitution raisonnables au regard des enjeux environnementaux sur le site, du cadre de vie des habitants du secteur et des impératifs de sobriété énergétique, afin de montrer en quoi ce projet correspond au choix de la solution optimale et de moindre impact » (page 12) ;

• étayer la présentation de la renaturation des berges de la Seine en justifiant son respect du S.D.R.I.F. et du P.L.U. (page 11) ;

• étayer la présentation du renforcement des continuités écologiques en justifiant son respect du S.D.R.I.F. et du P.L.U. (page 11) ;

• préciser les épaisseurs de terre des surfaces végétalisées prévues en terrasses et en toitures, la hauteur de développement des végétaux prévue à terme, le volume réel disponible pour le système racinaire, la prise au vent, l’exposition solaire et les apports en eau (page 15) ; 17) préciser les possibilités de plantation d’arbres – un plan et des coupes permettraient d’en rendre compte (page 15) ;

• développer, dans l’étude d’impact, les aspects qualitatifs de la végétation notamment sa capacité à augmenter de manière significative la biodiversité (page16) ;

• prévoir, à intervalles réguliers, un suivi de la biodiversité par un écologue afin de s’assurer de la réalité du renforcement annoncé des continuités écologiques (page 16) ;

• mieux aborder l’effet d’îlot de fraîcheur urbain attendu en l’évaluant. En réalité, le projet n’évoque l’effet d’îlot de fraîcheur que comme un procédé d’atténuation des effets de l’important îlot de chaleur que les constructions provoqueront ; il tait la destruction de l’îlot de fraicheur de neuf hectares qui est le véritable état initial de l’île (page 16) ;

• justifier l’absence de mixité programmatique du projet à dominante de bureaux alors que la commune de Boulogne-Billancourt accuse un déficit de logements locatifs sociaux, que la réversibilité des bureaux prévus n’est pas retranscrite dans l’étude d’impact et que la crise sanitaire a modifié le contexte (pages 11, 12 et 13) ;

• justifier le projet au regard des besoins en bureaux (page 2) et actualiser l’étude de marché réalisée par JLL en 2020 à un moment où toutes les conséquences du confinement n’étaient pas encore perceptibles (pages 12 et 13) ;

• permettre d’apprécier l’impact volumétrique des bâtiments en présentant des vues réciproques nord-sud, avant/après projet, notamment des vues du paysage perçu à hauteur d’homme de part et d’autre de la Seine (pages 2, 17 et 18) ;

• mieux illustrer et démontrer la recherche de l’effacement de « l’effet de front bâti » (page 12) ;

• présenter clairement les gabarits des immeubles et les surfaces de plancher (page 8) ;

• présenter l’aménagement et la gestion du jardin public afin d’apprécier la disponibilité d’espaces verts pour les habitants de l’intercommunalité (pages 8 et 16) ;

• produire une étude stratégique complète, actualisée et approfondie sur les mobilités englobant tous les modes de déplacement et justifiant les estimations de flux notamment sur les axes routiers actuels déjà fortement congestionnés RN 118, RD 1, RD 7 (pages 2, 19, 20 et 21) ;

• produire une étude approfondie sur la circulation et le stationnement sur l’île (page 20) ; en effet, les incantations relatives à « des mobilités douces » et la pétition de principe affirmant l’absence de circulation routière sur l’île et la restriction du stationnement sur celle-ci, loin d’y limiter en proportion le recours aux véhicules risquent d’en reporter la circulation comme le stationnement sur les rives de la Seine.

Je souhaite que ma contribution permette d’avoir de nombreux éclaircissements quant à ce projet, qui doit être profondément modifié pour une île Seguin la plus verte possible compte tenu des enjeux environnementaux.

A LABONNE

◼︎ Nous sommes un collectif regroupant 50 familles contribuant au composteur Robinson dans l'ile Saint Germain. Par notre proximité nous sommes très sensibles à la visibilité du projet Vivaldi.

Ce projet nous choque et nous y sommes opposés.

A l'heure de la transition écologique et du télétravail, la réalisation d'un programme de construction de bureaux (comme de logements) et de commerces est incohérent. Son implantation aurait un fort impact environnemental négatif sur le quartier. Les immeubles, trop hauts, trop concentrés, trop nombreux, constitueraient une pollution visuelle. Le trafic induit apporterait pollution atmosphérique et congestion du quartier..

Depuis le premier semestre 2021, 4 000 000 m² de bureaux sont disponibles, 6,6% de bureaux sont vacants en décembre 2021 en région Parisienne, et en progression de 30%.
Depuis 1981, les surfaces artificialisées (qui ne sont ni des espaces naturels ni terres agricoles ni des forêts) ont augmenté de 70 %, bien d’avantage que le nombre d’habitants (+ 19 %).
Depuis mars 2021, la liste de 2 430 espèces menacées en France, est connue (environ 20% des espèces).
Il nous parait absurde d'implanter un tel programme sur ce site ouvrier, où Jean-Paul Sartre a laissé ses traces, face aux jardins ouvriers de l'lle Saint Germain.

C'est le moment pour BB de servir de modèle à l'adaptation de la ville aux nouveaux enjeux écologiques, humains et sociétaux, en refusant les permis de construire du projet VIVALDI, en choisissant un projet conciliant cadre de vie et écologie.”

◼︎ Ce projet aggrave la situation des bureaux, celle de la ville en densité, va engorger le quartier du Trapèze et par ricochet, la circulation du sud de la ville… etc
  • 1/ Ce projet aggrave la situation des bureaux dans notre secteur géographique.
En construisant davantage de bureaux alors que nombreux sont ceux vides à proximité immédiate, le déséquilibre bureaux/logements est accentué dans cette zone. La partie qui serait occupée dans un premier temps par le groupe Bouygues lui-même videra ceux de Vélizy. Cette opération de vase communiquant ne justifie donc pas de couler des m3 de béton supplémentaires, alors que les entreprises ont amorcé une réflexion inverse depuis la crise sanitaire en réduisant les surfaces de bureaux occupées.

  • 2/ Ce projet aggrave la situation de la ville en terme de densité.
La mairie de Boulogne-Billancourt annonce en Une du BBI que la densité de la ville est maîtrisée. En réalité, avec 122.000 habitants, la ville atteint ses limites (piscine, espaces verts, taille des trottoirs, embouteillages à toute heure…). La mairie se garde bien de parler de l’accord signé avec la préfecture où elle s’engage à construire massivement des logements en tout lieu le permettant en compensation de la possibilité d’ajouter des bureaux.

  • 3/ Ce projet va engorger le quartier du Trapèze et par ricochet, la circulation du sud de la ville.
L’île Seguin devait initialement être une île sans voiture. Ce projet permet à 700 véhicules de s’y garer en son centre en entrant et sortant par le Pont Renault. Aucune étude n’est présentée sur le temps nécessaire à l’entrée dans le parking par une seule file, l’impact que cela aura à la sortie ainsi que celui résultant de la conjonction avec le parking existant sous le pont. A titre d’estimation : à raison de 10 secondes par véhicule, il faudra deux heures pour faire entrer 700 voitures dans le parking. Deux heures pendant lesquelles il sera impossible de circuler dans le Trapèze. Les bouchons prévisibles seront de plus un facteur de pollution atmosphérique important.

  • 4/ La présentation d’un projet vert est trompeuse.
Des profondeurs de terre allant de 40 centimètres à 1,20 mètre ne peuvent être dénommées « pleine terre ». La végétation y sera celle de jardinières de balcons et les arbrisseaux qui pourront être plantés dans 1,20 mètre ne pourront dépasser des tailles de 2 à 2,5 mètres. Une simulation à l’échelle ne permet pas d’obtenir la vue qui nous est présentée. Par ailleurs, l’entretien de ces jardinières dépendant de bureaux sera aussi aléatoire que la plupart des expérimentations déjà existantes dans ce domaine…

  • 5/ Ce projet massif créera un véritable front bâti le long de la Seine.
Les hauteurs des immeubles très importantes créeront un véritable front bâti du côté Boulogne, et le choix de l’uniformité donnera un effet semblable à celui des grands ensembles des années 60. De même la confrontation avec la Seine musicale écrasera ce bâtiment pourtant déjà imposant. A ce titre, les simulations paysagères sont très insuffisantes. Une vingtaine de simulations de vues des lieux les plus fréquentés, utilisant une distance focale réaliste, serait un minimum pour informer correctement le public.
    • 6/ Ce projet ne respecte pas la promesse d’un équipement sportif.
L’orientation d’aménagement et de programmation contenue dans le PLU de Boulogne-Billancourt précise : « Sur la partie centrale, située entre les deux esplanades plantées, se développera un programme mixte bureaux/activités. Celui-ci sera complété par un jardin ouvert au public et situé sur la rive sud de l’île, ainsi que par un équipement sportif ». Où est l’équipement sportif appelé de leurs vœux par les Boulonnaises et les Boulonnais ?

  • 7/ Ce projet ne respecte pas la promesse d’un réel espace vert.
Le parc de 1,5 ha est en réalité un espace en 3 parties : une partie haute au pied des immeubles, un talus jusqu’au mur de soutènement du pont Seibert et une promenade basse le long du mur. Il aura davantage une fonction de lien entre les pointes de l’île et le centre du projet Vivaldi qu’une fonction de loisirs comme celle du Parc Billancourt.

  • 8/ Ce projet fragilise les commerces de restauration du Trapèze.
Ce projet va contribuer à la fragilité des commerces de restauration existants sur le Trapèze en créant d’autres espaces de restauration concurrentiels, tout en y dédiant une clientèle dont la crise sanitaire et l’expérience de la Défense nous montrent qu’elle ne peut être pérenne.

  • 9/ La dette de la SPL ne justifie pas ce projet massif.
L’argument de la dette pour justifier ce tartinage de béton est le plus mauvais : elle existe en partie parce qu’une partie de l’île a été vendue à l’Euro symbolique au Conseil départemental des Hauts-de-Seine et que la société d’aménagement a ensuite payé les équipements nécessaires au fonctionnement de la Seine musicale (pont, parking…). En réalité, l’excédent budgétaire du département suffirait à combler cette dette! Avec le soutien du Conseil départemental, la ville d’Issy-les-Moulineaux a pu faire de l’Ile Saint-Germain un magnifique Parc départemental. Pourquoi ce qui a été possible à Issy-les-Moulineaux ne serait pas possible à Boulogne-Billancourt?

  • 10/ Ce projet va à contre-courant de notre nécessaire adaptation au réchauffement climatique.
Ce projet s’inscrit dans une zone urbaine dense qui doit s’adapter au réchauffement climatique. Au contraire, la construction de 118.000 m² de bâtiments sur l’île aura un impact négatif sur la ventilation et le rafraîchissement par la Seine. Compte tenu de son impact sur les villes voisines et sur l’ensemble de la région, ce projet ne peut être justifié du seul point de vue de la ville de Boulogne-Billancourt.
◼︎ Vivaldi-Bouygues : avis de l’association La Seine n’est pas à vendre

Au XXIe siècle, l’île Seguin, lieu emblématique de la Région parisienne, mérite mieux qu’un banal programme de de bureaux montant à 10 étages !

Depuis la fermeture du site industriel de Renault à Boulogne-Billancourt et Meudon en 1992 et sa démolition achevée en 2005, la mutation d’une des plus grandes friches industrielles de l’ouest parisien n’a pas été un long fleuve tranquille.

Depuis 10 ans les projets se sont succédé, de Bolloré puis DBS jusqu’à Bouygues Immobilier avec son projet dit “Vivaldi”. Si les mètres carrés constructibles baissent légèrement (-15%) par rapport au projet DBS, la densité reste élevée avec 113.000 m2 de bureaux supplémentaires. Et c’est sans compter avec le projet du promoteur Emerige qui vient implanter cinéma, galerie d’art, hôtel et 16.000 m2 de bureaux.
Le projet Vivaldi, dont 70% des bureaux du programme devraient être occupés par une filiale du Groupe Bouygues, aura pour conséquences de vider des immeubles dans le même département et d’accentuer le taux de vacances des bureaux du 92.

A. Remarque de forme

La présente consultation en ligne, dite “participation du public par voie électronique” (PPVE), voit disparaître le commissaire-enquêteur qui jouait dans les enquêtes publiques traditionnelles un rôle d’arbitre et rendait un avis motivé sur le projet. Un avis pas toujours respecté, pouvant être défavorable ou, plus souvent, favorable mais assorti de réserves. Or cette consultation a pour autorité rapporteuse la même que celle qui délivre les permis de construire, à savoir la Ville de Boulogne-Billancourt. Il y a évidemment conflit d’intérêt. De plus, il n’est pas facile d’y participer pour tout un chacun car le site de la Ville ne facilite pas du tout le chemin d’accès au dossier, ce qui élimine les moins rompus à l’utilisation de l’ordinateur.

Cette nouvelle procédure augmente donc la fracture sociale, et la concertation préalable auprès du public, notamment lors de réunions, n’existe plus.
Il est donc permis d’avoir des doutes sur l’impartialité des conclusions de cette consultation, ce d’autant qu’au moment où nous versons cette contribution, une nette majorité d’avis se dégage contre le projet en l’état.

B. Sur le fond

L’avis de l’Autorité Environnementale (MRAE), souvent utile même si ce ne sont que des avis, ne fait jamais l’objet de publicité auprès des riverains. Rien d’étonnant si l’on constate que les avis de la MRAE sur les études d’impact des projets successifs sur l’île Seguin qui précédaient la délivrance des Permis de construire ont été réservés et défavorables.
Sur le projet Vivaldi-Bouygues, l’avis de la MRAE en date du 16 décembre 2021 identifie les principaux enjeux environnementaux à savoir :

1. En préalable un questionnement sur l’évolution des activités sur l’île Seguin dans le contexte actuel de l’immobilier tertiaire
2. La gestion de l’eau et du risque d’inondation
3. La préservation des milieux naturels
4. L’insertion paysagère du projet
5. Les mobilités internes et externes à l’île

La MRAe a demandé des précisions sur ces 5 points :

1. Justifier le projet au regard du besoin et de l’évolution des usages professionnels, notamment dans le contexte de crise sanitaire et de carence de logements constatés sur la commune.

Depuis le 6 septembre 2021, toute demande d’agrément (auprès du préfet de région) portant sur une opération à usage principal de bureaux en ÎÎe-de-France doit intégrer les nouvelles orientations définies par l’État et notamment renforcer la mixité fonctionnelle vers le logement, et contribuer à la production de logements sociaux dans les communes carencées.
Force est de constater que la Ville de Boulogne-Billancourt ne respecte pas ces priorités. Par ailleurs le préfet, en accordant son agrément bureau au projet Vivaldi, déroge à ses propres engagements : il aggrave le déséquilibre du ratio logements/bureaux sur le territoire de la ville de Boulogne-Billancourt et il augmente l’offre de bureaux dans un département où l’on constate un taux de vacances de plus de 10%. C’est un contre-sens manifeste.

La ville de Boulogne-Billancourt produit déjà deux fois moins de logements par an que l’objectif fixé par le programme local de l’habitat de l’intercommunalité GPSO.
De fait le protocole d’accord entre la Ville et le préfet du département porte sur un déséquilibre entre les surfaces de bureaux et les surfaces de logement autorisées. L’État relève que la commune est carencée en logements locatifs sociaux au titre de la loin SRU pour les trois derniers bilans triennaux. Au 1er janvier 2020, son taux SRU s’élève à 14,72% et la Ville doit désormais rattraper 3084 logements locatifs sociaux pour la période 2020-2022.

Il semble cependant que le protocole signé avec la préfecture du 92 sur le sujet de compensation en logements posera plus de problèmes qu’il est sensé en résoudre :
- pour Boulogne, les 42 000 m2 annoncés à l’horizon 2025 sur plusieurs sites, dont certains en zone inondables, dans une ville déjà pleine comme un œuf, fortement carencée en espaces verts, logements sociaux et équipements publics sportifs, font courir le risque de sur densification en pleine période de réchauffement climatique !
- Pour les autres villes, Vanves, Neuilly-sur-Seine, Puteaux, Rueil-Malmaison, Saint Cloud, Chaville…, sous réserve de compléments d’information, on a le sentiment que l’on parle de sites déjà opérationnels ou programmés par Bouygues construction.
- Enfin la rumeur court d’une possible transformation de deux des 5 immeubles de bureaux de Vivaldi en logements, hypothèse qui nécessiterait une modification du PLU et techniquement improbable du fait de l’épaisseur des bâtiments. Bref ce n’est pas pour demain.

2. Concernant la gestion de l’eau et du risque d’inondation
La nappe phréatique a été très polluée par l’activité industrielle de l’usine Renault (métaux lourds, résidus pétroliers et produits chimiques divers). Malgré les dépollutions successives, la pollution persiste au niveau de la nappe phréatique.

3. Concernant La préservation des milieux naturels

Nous considérons que Vivaldi sur l’île Seguin, comme les précédents projets denses et en hauteur, serait une opération néfaste pour le couloir de rafraichissement et de ventilation majeur qu’est la Seine. Pourquoi ?

La Seine et ses affluents, principaux couloirs de ventilation et de rafraîchissement de la région, jouent un rôle fondamental dans la régulation des températures, notamment pour les zones urbanisées denses.
Principalement grâce à la forte différence hygrothermique entre l’écosystème du fleuve et les rives urbanisées. L’eau a en effet une plus grande inertie thermique que la terre ferme et l’évapotranspiration des arbres plantés sur les berges et les îles abaisse la température. Or, c’est un écosystème extrêmement fragile qui, une fois détruit, a beaucoup de mal à être reconstitué.

Les principaux constats sont ceux apportés par l’observation et l’analyse des îlots de chaleur urbains (publication de l’APUR) qui montrent que, même en condition d’air calme, certaines zones de l’agglomération sont mieux aérées que d’autres car parcourues de vents locaux qualifiés de « brises thermiques », à l’instar des vents côtiers. Ces vents sont la conséquence à la fois de la topographie et de l’occupation des sols. Ainsi, si certains quartiers centraux de Paris subissent un effet de cuvette, à l’inverse le relief joue un rôle amplificateur avec une accélération des filets d’air le long de pentes descendantes.
Au moment où le ministère de l’écologie met en place une stratégie de l’adaptation au changement climatique et où la ville de Paris s’engage pour un PLU bioclimatique et la Région Île-de-France sur un SDRIF environnemental, nous plaidons pour l’intégration de mesures de préservation et surtout d’optimisation de cet atout dans les documents d’urbanisation, voie dans laquelle commencent à s’engager à leur échelle plusieurs collectivités locales riveraines de la Seine ou d’autres fleuves en France.

4. Concernant l’insertion paysagère du projet

L’île Seguin, au cœur du méandre des coteaux de Seine, est un site et un paysage remarquable, comme l’affirme le très officiel Atlas des paysages et des projets urbains des Hauts-de-Seine (publication consultable en ligne). Ce site est en danger car une muraille, même habillée de vert, reste une muraille qui fracture le paysage, non seulement entre les deux rives de Boulogne et Meudon mais aussi au niveau du grand paysage perceptible depuis les nombreux belvédères de la boucle qui permettent de magnifiques vues lointaines. Plusieurs sites naturels et monuments inscrits ou classés figurent d’ailleurs sur cette boucle du fleuve.

L’aménagement des îles de la Seine ne devrait plus relever de décisions exclusivement locales car, à différents égards (climat, écosystèmes, paysage, navigation, etc.), elles concernent le développement régional.
Comme dans son précédent avis du 20 mai 2020, la MRAE recommande à nouveau d’approfondir l’analyse du paysage de l’île Seguin pour mieux appréhender “les perceptions depuis les sites inscrits et les sites classés à proximité et l’ouverture du paysage que permet l’île Seguin dans son état actuel, notamment depuis Boulogne-Billancourt”.

5. Une ville aussi riche, a- t-elle vraiment besoin de construire autant sur l’Ile Seguin ?
Qualifiant son territoire de “havre de paix et de prospérité, la ville de Boulogne doit en grande partie sa richesse actuelle aux anciens terrains des usines Renault. La population de la ville a augmenté de 5,2 % depuis 2013, début de l’aménagement du quartier du Trapèze (115.264 en 2013 ; 121 543 début 2020). Presque arrive´ a` son terme, l’aménagement du Trapeze voit la livraison de nouveaux logements se réduire, entraînant une stabilisation de cette croissance. Signe de sa richesse, Boulogne est le 4e contributeur au FSRIF (fond de solidarité des communes de la Région Île-de-France), après Paris, Courbevoie et Puteaux, avec 122 € par habitant et par an, et elle ne perçoit que 9 €/habitant de DGF soit le plus faible montant parmi les 38 plus grandes villes françaises. D’après les sources que nous avons pu consulter, entre 2014 et 2020, la ville a du^ faire face a une baisse cumulée de 156 millions d’euros de ses capacités financières : baisse des dotations de l’Etat (DGF 70,5 M€), hausse de la péréquation (FPIC-FSRIF 35,8 M€), amende SRU de 25 M€ sur la mandature. La Ville de Boulogne
Pour la cinquième année consécutive, les recettes des droits de mutation, ahauteur de 18,6 M€, restent au-dessus de la moyenne des dix derniers exercices (16,2 M€). Cela confirme la très forte attractivité´ du territoire boulonnais avec un volume de transactions immobilières des entreprises et des particuliers bien au-dessus de la moyenne nationale. Les impôts locaux procurent 95,3 M€ en 2020, mais ils sont parmi les plus bas des grandes villes de France et la politique d’abattements décidée par la commune est une des plus généreuses (12,2 M€ d’allégements d’impôts pour les Boulonnais en 2019). Le budget 2020 était le 11e budget consécutif sans augmentation des taux d’imposition à Boulogne. Dans un environnement politique économique et géographique qui croise richesse fiscale de la collectivité et richesse individuelle de populations qui auraient dû bénéficier depuis longtemps d’une île culturelle et verdoyante, on peut s’étonner : • Que la Ville de Boulogne-Billancourt continue de considérer que la seule variable d’ajustement dont elle dispose pour boucler le budget de la ZAC Seguin-Rives de Seine est le bénéfice attendu de la construction de 113.000 m2 de bureaux inutiles sur l’île ! • Que le gaspillage financier de 10 années de projets se succédant sans succès, n’ait pas amené la municipalité a réfléchir dans une autre direction. • Qu’un tel site d’intérêt public reste encore dépendant des choix budgétaires d’une seule commune. En conclusion, l’association La Seine n’est pas à vendre estime non justifié de construire un programme de bureaux sur l’île Seguin et propose, comme elle l’a fait pour le projet DBS, qu’un programme alternatif à dominante paysagère (ce qui n’exclue pas des équipements publics à vocation culturelle et sportive nécessaires à la population de Boulogne et au département du 92) soit étudié et soit financièrement soutenu par le département des Hauts-de-Seine et la Région Île-de-France comme projet d‘intérêt métropolitain. Le site et le paysage remarquables du méandre de l’île Seguin, la puissance symbolique des lieux dans l’histoire de la Région parisienne, les défis posés à nos territoires par le réchauffement climatique, enfin et surtout les attentes des habitants de Boulogne et des villes de GPSO, exigent qu’un programme à la hauteur de ces enjeux soit mis en œuvre. Il faut tourner la page ! ***** Rappelons enfin plusieurs recours sur ce dossier non jugés par les tribunaux -1. Recours N° 1902209 contre la PLU 2018 approuvé le 19 décembre 2018 par le conseil territorial de GPSO, recours déposé le 19 février 2019 par 11 personnes physiques et une personne morale du collectif Vue sur l’Ile Seguin, instruit HUGO- LEPAGE Avocats - 2. Recours en excès de pouvoir contre les deux PC de DBS requête N° 45137 dépôts du 30 août 2021 instruit par Me Cofflard pour trois associations LaSPAV, NSB et Env92 - 3. Recours contre l’arrêté préfectoral n° 2020-184 du 17 décembre 2020 portant renouvellement de l’autorisation d’aménagement de la Z.A.C. Seguin-Rives de Seine au titre de la loi sur l’eau et les milieux aquatiques sur les communes de Boulogne-Billancourt et de Meudon et abrogeant et remplaçant l’arrêté préfectoral n° 2009-108 modifié instruit par Me Cofflard. - 4. le 5 février 2022 un recours Gracieux porté par sept associations contre l’arrêté préfectoral n° IDF-2021-12-10-00004 délivré le 10 décembre 2021 accordant à Bouygues Immobilier l’agrément institué par l’article R.510-1 du code de l’urbanisme. Courriel : laseinenestpasavendre@free.fr Site : https://www.laseinenestpasavendre.com {{attach file="Consultation_SeguinLa_Seine_nest_pas_a_Vendre.pdf" desc="Consultation Seguin La Seine n'est pas a Vendre.pdf (0.1MB)" size="original" class="left"}}// {{end elem="panel"}} {{panel title="► N°554 du 17/02/2022 - Avis d'Environnement 92"}} ◼︎ //**Avis d'Environnement 92**, une fédération de 49 associations des Hauts de Seine, en pièce jointe contact : environnement92@gmail.com site internet : https://environnement92.fr/ {{attach file="20220217Avis_Consultation_publique_projet_VIVALDIEnvironnement92.pdf" desc="20220217Avis Consultation publique projet VIVALDI Environnement92.pdf (0.6MB)" size="original" class="left"}} // {{end elem="panel"}} {{panel title="► N°525 du 16/02/2022 - AEBB : Action Environnement Boulogne Billancourt et Ouest Parisien"}} ◼︎ //**AEBB : Action Environnement Boulogne Billancourt et Ouest Parisien**, association locale de protection de l'environnement, suit les projets d'urbanisation du Trapèze et de l'Ile Seguin depuis 2001. Elle est concernée par la qualité de vie actuelle et future de toute la ville et des communes voisines. Notre association s'est toujours battue pour une moindre densité sur cette ile. En 2004 pour 175 000 m² construits (dont une fondation d'art contemporain), puis en 2009 et 2011 contre 330000 m² construits par Jean Nouvel, et en 2013 contre 250000 m² construits toujours par Jean Nouvel. Pour finir, et pour clore notre combat juridique contre la ville qui soutenait ces projets géants, nous avons pensé garantir Boulogne et les villes riveraines contre le pire des années 2009, 2011, 2013 en signant un compromis avec la mairie, sous la médiation du Président du Tribunal Administratif. Ce compromis portant sur 230000 m² construits au total a été traduit dans le PLU de 2018 par une OAP (Orientation d'Aménagement et de programmation) dans laquelle le projet VIVALDI s'inscrit pour 118000 m² sur le centre de l' ile. Mais, depuis 2018, la COVID a transformé les modes de vie et le GIEC sonne l'alarme sur l'imminence du réchauffement climatique, à juste raison. Ainsi, nous ne pouvons que nous féliciter d'avoir donné par nos actions judiciaires un sursis à la réflexion de nos élus pour baisser significativement la constructibilité qu'ils avaient rêvée. Les esprits ont muri sur le sujet de la qualité de vie dans les zones urbaines denses, et peut-être la réflexion n'est-elle pas encore aboutie. Nous avons débattu de 4 projets : 2005, 2008, 2009-2011, 2013. Le 2008 qui faisait partie du programme électoral de notre maire actuel avec 110000 m² était le plus proche de ce que les contributeurs à cette consultation semblent souhaiter en grande majorité (note1). Malheureusement, le maire a changé d'avis et injecté dans le circuit Jean Nouvel et ses 5 tours (2009). S'il faut tourner 7 fois la langue dans sa bouche avant de parler, ne pouvons-nous réfléchir une 5è fois pour construire à Boulogne Billancourt. Car une contrainte nouvelle vient contrarier encore ce projet: la construction de 113000 m² de bureaux sur le centre de l'Ile Seguin a maintenant pour conséquences de sur-densifier toute la ville. **FAIT NOUVEAU** : Le protocole signé le 9/12/2021 par lequel le préfet oblige à construire beaucoup plus de logements en compensation du projet de bureaux nommément cité de Bouygues Immobilier, sur la ville habitée d'ici 2025. Donc le Maire s'engage à ajouter : 18000m² sur le site de la sous-préfecture + 18075 m² avenue Ed Vaillant à la place du CTM (Centre Technique Municipal) qui sera reconstruit rue de l'Abreuvoir + 5277 m² rue du Maréchal Juin… Tous ces nouveaux chantiers devront comporter au moins 30% de logements sociaux en rattrapage de la loi SRU. D'autres secteurs sont prévus mais non chiffrés : Rhin et Danube, sur les Studios de Boulogne, Glacières sur Ilot des Dominicaines et au-dessus du marché de Billancourt… Notre ville, carencée en espaces verts autant qu'en logements sociaux et équipements sportifs pour tous, est pleine comme un œuf avec 122000 habitants sur 6,17 km² soit 19774 hts/km². Combien cet engagement va-t-il ajouter d'habitants? 15000? 20000? Comment circuleront-ils alors que la ville est saturée à toute heure. D'ailleurs, l'OAP prévoyait un équipement sportif qui n'est pas inclus dans le projet VIVALDI. Plus nous aurons d'habitants plus nous manquerons d'équipements collectifs… et d'espaces de nature. Un palais des sports de 5000 spectateurs a aussi été ajouté dans la dernière modification du PLU (2021) sur l'ilot V, place Bir-Hakeim. Déjà, pour soulager la ville de cette surdensité engagée, ne faudrait-il pas installer un équipement sportif modeste et peut-être de plein air sur l'Ile comme l'OAP le permet, en diminuant les bureaux? Construire sur l'Ile Seguin des bureaux, non content de densifier l'Ile au détriment d'espaces verts et de la respiration de la Seine, oblige à construire aussi plus et plus sur la ville. C'est cela qui nous inquiète considérablement. Nous voulons voir ajouté à cette consultation du public le visage prochain dont ce projet flanquera notre ville à l'horizon 2030 en plein réchauffement climatique. Par ailleurs, le maire agrée ce projet pour rembourser sa dette contractée et augmentée depuis 2008, mais des pistes de réflexions sur les économies à faire et les ressources à chercher devraient être explorées avec les habitants. La Seine Musicale a été en grande partie financée par les Boulonnais qui ont donné au département le terrain (2,35 ha à construire pour 1 €) et financé le pont et le parking qui permettent à cet équipement d'intérêt régional de fonctionner. Le département, la région, pourraient peut-être contribuer un peu au déséquilibre de nos finances (note3). Des économies sont attendues par le rééquilibrage de notre carence en logements sociaux (6 millions €/an de pénalités), notre palais des sports à 72 millions € pourrait être plus modeste, et notre équipe de sportifs professionnels achetée à la ville de Levallois pourrait être revendue pour cesser de peser sur notre budget annuel… Il y a sûrement d'autres pistes, et enfin, les Boulonnais actuels et ceux du futur préfèreraient peut-être rembourser un emprunt sur le long terme plutôt que de vivre dans une ville surpeuplée, carencée en espaces verts, et qui, de surcroit, sert de courroie de transmission entre l'Ouest et le Sud-Ouest de l'Europe avec Paris et le Nord. Enfin, nous regrettons que le glorieux passé industriel de Renault et de ses travailleurs, qui ont fait la richesse de notre ville n'ait pas une place signifiante sur cette ile comme un centre d'étude sur l'histoire ouvrière, ou l'histoire de l'automobile. Renault a participé au foisonnement d'inventions et de créativité de la ville au début du siècle précédent, contribué de façon majeure au statut du travail et donné sa diversité à Boulogne Billancourt. Ce souvenir doit persister de façon majeure sur le site. Voici les remarques que nous souhaitons porter à la réflexion du Maire de Boulogne, chargé par la loi d'arbitrer en toute objectivité sur la destinée de ce projet. - note 1 : {{attach file="2008projet_electoral_PC_Baguet.jpg" desc="image 2008projet_electoral_PC_Baguet.jpg (71.5kB)" size="big" class="left" nofullimagelink="1"}} - note 2 : {{attach file="0_Protocole_ile_Seguin1638458892339.pdf" desc="Protocole signé par le maire le 9/12/2021 avec le préfet, engageant la sur densification de la ville" size="original" class="left"}} - note 3 : Malgré leur don magnifique à la Seine Musicale, les habitants de Boulogne paient leurs places de concert au même prix que tous. aebbgrandparisouest@gmail.com http://environnement-boulogne-billancourt.org // {{end elem="panel"}} {{panel title="► N°508 du 16/02/2022 - Un engagement a été affirmé « … avec Renault et les associations des anciens travailleurs de l’Ile Seguin sera développé un lieu de mémoire sur l’histoire humaine et industrielle de l’entreprise "}} ◼︎ //** Un engagement a été affirmé « … avec Renault et les associations des anciens travailleurs de l’Ile Seguin sera développé un lieu de mémoire sur l’histoire humaine et industrielle de l’entreprise ** Comment résister à l’appel de l’Enquête publique sur l’Ile Seguin ? Ce n’est pas le titre de résidente boulonnaise qui m’autorise à participer à l’enquête publique (j’ai déménagé à Meudon-la-Forêt depuis 1984) mais celui d’ancienne salariée, pendant trente ans à Renault-Billancourt … une belle tranche de vie qui a créé des liens forts et tenaces. Lorsque j’ai connu cette Enquête publique, je suis allée au Pavillon des projets pour visualiser le projet proposé … un peu trop technique et rébarbatif dans sa présentation écrite. J’ai également pris le temps de consulter les (presque 500) observations exprimées : certaines approuvent et souhaitent une réalisation rapide du projet, beaucoup sont critiques et souhaitent que « une île plus verte soit créée », d’autres protestent sur le trop grand nombre d’espaces de bureaux inoccupés … Bien que sensible à la pertinence de ces questions, c’est sur un autre sujet que je souhaite formuler une observation et un étonnement : très peu de personnes semblent se souvenir de qui a occupé cette île, plus un grand morceau de Boulogne-Billancourt, pendant près d’un siècle, seulement une dizaine de personnes évoquent l’usine de Renault-Billancourt ? Il est vrai que, presque toute trace matérielle de l’entreprise ayant disparu, cette ignorance, pour des résidents nouvellement arrivés dans le quartier, est compréhensible. Pourtant, lorsque l’on parle de Renault-Billancourt, souvent le visage de la personne s’éclaire : elle connaît ou a connu dans sa famille, parmi ses amis et ses proches quelqu’un qui y a travaillé ! Pas étonnant, pendant un peu plus d’un siècle, pour quelques années ou pour toute une vie active, c’est par centaines de milliers que des hommes et des femmes ont travaillé dans cette entreprise. L’Ile Seguin industrielle a fermé ses portes fin mars 1992. Dix ans plus tard, la démolition des bâtiments de toute l’usine est entreprise. Sur les anciens terrains Renault qu’on appelait « le Trapèze » de nouvelles constructions surgissent : bureaux, appartements, équipements collectifs … un nouveau quartier est né. En ce qui concerne l’Ile Seguin, de multiples projets ont été élaborés puis abandonnés mais un engagement a été affirmé « … avec Renault et les associations des anciens travailleurs de l’Ile Seguin sera développé un lieu de mémoire sur l’histoire humaine et industrielle de l’entreprise ». L’expérience extraordinaire et unique de Renault-Billancourt reste vivante. Elle est partie intégrante de l’histoire ouvrière et industrielle, patrimoine commun de tous, dans sa dimension nationale parce qu’elle a participé à tous les évènements de plus d’un siècle de l’histoire du pays et dans sa dimension universelle puisqu’elle a été vécue par des centaines de milliers de personnes venues du monde entier, bousculés par les évènements qui agitaient le monde. Il y a trois semaines, une réunion du Comité de Mémoire Renault ré-abordait, après une longue période de silence et de doute, la question du lieu de Mémoires de Renault-Billancourt : une question ancienne puisqu’elle avait été posée, début octobre 2004, lors d’un colloque « Les hommes de l’Industrie automobile. Préserver la mémoire du site industriel » organisé par la Mairie. Cette dernière rencontre du 20 janvier 2022, à laquelle participait Monsieur Pierre Gaborit, Président du comité de suivi pour l’aménagement de l’Ile Seguin entrouvrait une porte sur la possible réalisation d’un lieu de Mémoires vivantes, dans le nouveau projet d’aménagement du centre de l’Ile Seguin. Il serait trop long de raconter toutes les péripéties, les avancées et reculs, de ce long travail avec les partenaires, associatifs et institutionnels, dont certains ont changé au fil des années, pour la réalisation d’un lieu de Mémoires pérenne. Aujourd’hui, mon observation exprime un vif souhait : que la création d’un lieu de mémoire humaine, sociale et industrielle de Renault-Billancourt dans son ensemble (Trapèze et Ile Seguin) ne soit pas oubliée dans le nouveau projet d’aménagement. Emmanuelle Dupuy (retraitée de Renault-Billancourt)// {{end elem="panel"}} {{panel title="► N°503 du 15/02/2022 - En tant que privilégié de la colline de Meudon, ayant lu quelques observations particulièrement infondées de certains Boulonnais"}} ◼︎ //**En tant que privilégié de la colline de Meudon, ayant lu quelques observations particulièrement infondées de certains Boulonnais** (peut être à la solde de la Mairie de Boulogne mais évitant soigneusement de s'en réclamer...), je tiens à préciser certains faits facilement vérifiables : 1- Les fameux privilégiés dont on parle, ont acquis pour la plupart leur propriété durant la 1ère moitié du 20 ème siècle, ils n'ont pas réalisé de spéculation immobilière en augmentant les surfaces construites sur leur parcelle, au contraire ils ont su préserver leur cadre de vie et leurs jardins que tous peuvent voir aujourd'hui des bords de seine. 2- durant la dernière canicule de l'été 2021 ils ont pu constater une différence de 3 à 4 degrés entre la température de leur jardins et celle des rues de Meudon pourtant loin d'être autant urbanisées que les rues de Boulogne. 3- les fameux privilégiés qui se battent depuis 2011(date du 1er projet « Jean Nouvel », rappelez vous : 5 tours de 120 à 160 m de hauteur ont largement dépensé de leur temps et de leur argent en frais d'avocats et autre pour faire front et lutter pour la réhabilitation de cette merveilleuse ile en jardin naturel ce qu'elle était avant son achat par la famille Renault. 4- Maintenant en ce qui concerne le coût exorbitant de l'acquisition et la gestion de l'ile Seguin (11,5 hectares) par la mairie de Boulogne, il faut savoir que le 15 septembre 2004 Renault l'a vendue en deux lots 1 lot de 9 hectares à 33 millions d'euros (achat par la SEM Boulogne ) 1 lot de 2,5 hectares à ? (achat par la société Luba de la fondation Pinault) lot racheté par la mairie après le retrait de la Fondation Pinault, on n'en connais pas le prix..... Cependant, même si on prend de grosses marges de sécurité, il est fort à parier que le coût global d'achat de l'ile ne dépasse pas les 50 millions d'euros. Aujourd'hui il paraitrait que la dette sur l'ile Seguin serait de 300 millions d'euros ?... Cela fait une grosse dette si on considère que ; 1 hectare a déjà été cédé à la fondation Emerige pour (secret gardé jalousement par la mairie).... le coût de dépollution est à la charge de Renault, 2,35 hectares ont été cédés au Conseil Général des Hauts de Seine pour ….1 € symbolique (construction Scène Musicale) la construction et la réhabilitation des ponts et passerelles d'accès ont du couter environ 60 millions d'euros à ce jour. on reste sur notre faim en ce qui concerne l'utilité des quelques 190 millions qui manquent...mais il est vrai qu'on ne sait pas tout et qu'il est très difficile d'avoir la moindre information.... Alors oui, monsieur le maire et son équipe vous promettent une augmentation de vos impôts si on les empêche de construire des immeubles sur cette ile mais il a pris les commandes en 2008 et s'est fait chaque fois réélire depuis, c'est à lui que revient la responsabilité de cette situation et non à nous les soit disant nantis, ne vous trompez pas de cible ! Voila quelque précisions utiles, pour le reste je me joins pleinement aux commentaires très détaillés présentés par le Collectif vue sur l'ile Seguin.// {{end elem="panel"}} {{panel title="► N°475 du 15/02/2022 - Nous réclamons depuis un an l’ouverture d'une instance de classement de l'île Seguin au titre de la protection du site (article L341-7 du code de l'environnement)"}} ◼︎ //**Nous réclamons depuis un an l’ouverture d'une instance de classement de l'île Seguin au titre de la protection du site (article L341-7 du code de l'environnement)** Par le tracé de son méandre, la découpe de ses rives et le profil de ses îles, la Seine dessine entre Issy-les-Moulineaux, Boulogne et Saint-Cloud une des scénographies les plus remarquables de sa vallée dans l’agglomération parisienne. Elle s’écoule à l’ouest, le long de coteaux verdoyants, accueillant parcs, terrasses et belvédères : les parcs de Saint-Cloud, de Brimborion, des Montalets, les terrasses de Bellevue, les promontoires de TDF et du CNRS, l’esplanade de la Manufacture de Sèvres, autant de sites aujourd’hui inscrits ou classés. Dans son lit, trois îles : l’île Saint-Germain, l’île Seguin et l’île de Monsieur et, à l’est, la plaine où infrastructures, urbanisation et désindustrialisation ont, depuis quarante ans, favorisé un intense renouvellement urbain. Il faut préserver le grand paysage du méandre. C'est pourquoi Sites & Monuments, association reconnue d'utilité publique en 1936 et agréée pour la protection de l'environnement depuis 1978, s'associe à de nombreuses associations qui se mobilisent contre ces deux permis. Ces permis représentent en effet un risque de dégradation majeure de l'un des plus beaux sites de la région parisienne, site remarquable par son ampleur et par le charme du premier méandre de la Seine en sortie de Paris. Dans ce contexte, nous réclamons depuis un an l’ouverture d'une instance de classement de l'île Seguin au titre de la protection du site (article L341-7 du code de l'environnement), qui permettrait de construire un projet respectueux du site.// {{end elem="panel"}} {{panel title="► N°468 du 15/02/2022 - Grande ambiguïté contenue dans l’OAP (orientation d’aménagement et de programmation) n°1, et qui génère une contradiction avec l’OAP n°3 du PLU "}} ◼︎ //**Grande ambiguïté contenue dans l’OAP (orientation d’aménagement et de programmation) n°1, et qui génère une contradiction avec l’OAP n°3 du PLU ** Une des difficultés majeures d’appréhension du projet Vivaldi est qu’il semble déconnecté de son environnement, objet incongru (comme son nom d’ailleurs) ayant atterri sur une île emblématique, bordée par son coteau côté Meudon et la plaine côté Billancourt. Indépendamment de son architecture qu’on peut juger subjectivement bonne ou mauvaise, le choix de l’île Seguin pour son implantation crée une sensation de décalage et d’incompréhension qui à mon sens s’explique par une grande ambiguïté contenue dans l’OAP (orientation d’aménagement et de programmation) n°1, et qui génère une contradiction avec l’OAP n°3 du PLU de Boulogne-Billancourt. L’OAP n°1 concerne les 6 km de berges du méandre de la Seine et indique, je cite: « L’objectif premier est d’ouvrir la Ville sur la Seine, de reconquérir le fleuve et ses berges afin d’en faire un espace ouvert a tous, un lieu de promenade, de loisir mais également d’activités économiques.
Les berges sont étroites sur le territoire communal, il s’agira pour ces espaces restreints de répondre a` de nombreux enjeux : améliorer l’accessibilité piétonne au fleuve tout en assurant le bon fonctionnement de la RD1, faire cohabiter les activités économiques, de loisir et de détente, valoriser le potentiel écologique tout privilégiant les circulations douces, accompagner le développement de projets d’envergure en bord de Seine, valoriser les entrées de Ville et les façades fluviales. »

L’ambiguïté de l’OAP n°1 est de faire croire que des projets d’envergure (lesquels ?) sont compatibles avec un aménagement écologique des berges du fleuve. Cela se pourrait si les projets d’envergure étaient par exemple la création d’un grand parc arboré, ou la mise en place d’infrastructures douces pour le loisir et le bien-être des habitants, ou si les activités économiques concernaient la mise en œuvre d’activités culturelles ou récréatives (ce qui a déjà commencé avec la Seine Musicale), ou concernaient le potentiel logistique de la Seine pour la décongestion du transport routier et sa décarbonation (cf réaménagement du port Legrand et navettes fluviales).

En particulier, pour aller dans le sens de l’OAP n°1, il faudrait penser le réaménagement du tracé de la RD1 en face de l’île Seguin en relation étroite avec elle, par exemple sous forme de boucle-promenade. Malheureusement les ingénieurs du département sont restés sur les vieux schémas routiers (2 fois 2 voies, format autoroute), et le promoteur sur l’île a remis sa copie strictement sur les lots de terrains que l’aménageur a bien voulus lui confier. Quand l’OAP n° 1 dit qu’il faut valoriser le potentiel écologique, et que la réponse présentée au public prend la forme du projet Vivaldi, le public manifeste son incompréhension. La réalité est que quelle que soit la qualité de la réponse architecturale de la construction sur l’île, son programme est en contradiction avec la nature du site et l’ambition environnementale de l’OAP n°1.

S’entêter à forcer cette contradiction dans la douleur ne semble pas être la meilleure solution. Le sujet pourrait-il être traité dans un format économique et géographique, une gouvernance et des acteurs élargis avec comme préoccupation essentielle le bien-être des habitants ? Ce serait une sortie par le haut qui débloquerait beaucoup de choses.

François THELLIER, déjà rédacteur de l’observation n°33.

◼︎ Remarques et avis de la LPO Île-de-France
Madame, Monsieur, le commissaire enquêteur.

Je vous prie de trouver ci-joint les remarques et avis de la LPO Île-de-France concernant le projet de délivrance de deux permis de construire en vue de la construction d’un ensemble immobilier à usage de bureaux, de commerce et d’intérêt collectif sur la partie centrale de l’Île Seguin, dans la ZAC Seguin-Rives-de-Seine à Boulogne-Billancourt.

Cordialement.

Pour la LPO Île-de-France
Jean-Pierre LAIR
Réponse LPO ZAC Seguin Rive-de-Seine.pdf
◼︎ Collectif Bir-Hakeim
Bonjour,
Voici une observation du Collectif Bir-Hakeim, qui réunit des riverains et associations attentifs au devenir de l'îlot V, place Bir-Hakeim à Boulogne-Billancourt.

Dans le PLU de Boulogne-Billancourt, il est explicitement fait mention d’un équipement sportif sur le centre de l’île Seguin.

Le texte de l’OAP n°3 indique : « Sur la partie centrale, située entre les deux esplanades plantées, se développera un programme mixte bureaux /activités. Celui-ci sera complété par un jardin ouvert au public et situé sur la rive sud de l’île, ainsi que par un équipement sportif. »

Le Collectif Bir Hakeim a été constitué pour s’opposer à la venue d’un Palais omnisports de 5000 places en cœur de ville, sur l’ilot V de la ZAC « Val de Seine ». Le Collectif Bir Hakeim constate que des équipements sportifs ne sont pas assez nombreux sur la ville de Boulogne-Billancourt et que les habitants réclament de nouveaux équipements : gymnases, piscine, skate park, des parcours de santé...

La partie centrale de l'île Seguin pourrait accueillir de tels équipements de façon nettement plus adaptée que l'îlot V, situé au coeur d'un quartier très dense.

Le Collectif Bir Hakeim s’oppose au projet Vivaldi, car il ne respecte pas la venue d’un équipement sportif pourtant mentionné dans le PLU, alors que les attentes des Boulonnais en matière de sport « santé pour tous » sont grandes.

Collectif Bir Hakeim

◼︎ NOUS SOMMES BOULOGNE
Bonjour,
Voici l'observation de l'association NOUS SOMMES BOULOGNE à cette consultation publique.

Le projet Vivaldi, présenté par Bouygues, se compose de 6 bâtiments de bureaux et commerces pour un total de 118.000 m² de constructions. ?Il ne se différencie fondamentalement du projet précédent, présenté par DBS, que par une illusion : celle de la couleur.? En effet, une réduction de 12.000 m² de la surface au plancher par rapport au projet précédent, ne suffit pas à en modifier la nature : un projet dense et massif, qui dégradera fortement le site.

Voici 10 raisons pour lesquelles nous nous opposons à ce projet :

1/ Ce projet aggrave la situation des bureaux dans notre secteur géographique.

En construisant davantage de bureaux alors que nombreux sont ceux vides à proximité immédiate, le déséquilibre bureaux/logements est accentué dans cette zone. La partie qui serait occupée dans un premier temps par le groupe Bouygues lui-même videra ceux de Vélizy. Cette opération de vase communiquant ne justifie donc pas de couler des m3 de béton supplémentaires, alors que les entreprises ont amorcé une réflexion inverse depuis la crise sanitaire en réduisant les surfaces de bureaux occupées.

2/ Ce projet aggrave la situation de la ville en terme de densité.

La mairie de Boulogne-Billancourt annonce en Une du BBI que la densité de la ville est maîtrisée. En réalité, avec 122.000 habitants, la ville atteint ses limites (piscine, espaces verts, taille des trottoirs, embouteillages à toute heure…). La mairie se garde bien de parler de l’accord signé avec la préfecture où elle s’engage à construire massivement des logements en tout lieu le permettant en compensation de la possibilité d’ajouter des bureaux.

3/ Ce projet va engorger le quartier du Trapèze et par ricochet, la circulation du sud de la ville.

L’île Seguin devait initialement être une île sans voiture. Ce projet permet à 700 véhicules de s’y garer en son centre en entrant et sortant par le Pont Renault. Aucune étude n’est présentée sur le temps nécessaire à l’entrée dans le parking par une seule file, l’impact que cela aura à la sortie ainsi que celui résultant de la conjonction avec le parking existant sous le pont. A titre d’estimation : à raison de 10 secondes par véhicule, il faudra deux heures pour faire entrer 700 voitures dans le parking. Deux heures pendant lesquelles il sera impossible de circuler dans le Trapèze. Les bouchons prévisibles seront de plus un facteur de pollution atmosphérique important.

4/ La présentation d’un projet vert est trompeuse.

Des profondeurs de terre allant de 40 centimètres à 1,20 mètre ne peuvent être dénommées « pleine terre ». La végétation y sera celle de jardinières de balcons et les arbrisseaux qui pourront être plantés dans 1,20 mètre ne pourront dépasser des tailles de 2 à 2,5 mètres. Une simulation à l’échelle ne permet pas d’obtenir la vue qui nous est présentée. Par ailleurs, l’entretien de ces jardinières dépendant de bureaux sera aussi aléatoire que la plupart des expérimentations déjà existantes dans ce domaine…

5/ Ce projet massif créera un véritable front bâti le long de la Seine.

Les hauteurs des immeubles très importantes créeront un véritable front bâti du côté Boulogne, et le choix de l’uniformité donnera un effet semblable à celui des grands ensembles des années 60. De même la confrontation avec la Seine musicale écrasera ce bâtiment pourtant déjà imposant. A ce titre, les simulations paysagères sont très insuffisantes. Une vingtaine de simulations de vues des lieux les plus fréquentés, utilisant une distance focale réaliste, serait un minimum pour informer correctement le public.

6/ Ce projet ne respecte pas la promesse d’un équipement sportif.

L’orientation d’aménagement et de programmation contenue dans le PLU de Boulogne-Billancourt précise : « Sur la partie centrale, située entre les deux esplanades plantées, se développera un programme mixte bureaux/activités. Celui-ci sera complété par un jardin ouvert au public et situé sur la rive sud de l’île, ainsi que par un équipement sportif ». Où est l’équipement sportif appelé de leurs vœux par les Boulonnaises et les Boulonnais?

7/ Ce projet ne respecte pas la promesse d’un réel espace vert.

Le parc de 1,5 ha est en réalité un espace en 3 parties : une partie haute au pied des immeubles, un talus jusqu’au mur de soutènement du pont Seibert et une promenade basse le long du mur. Il aura davantage une fonction de lien entre les pointes de l’île et le centre du projet Vivaldi qu’une fonction de loisirs comme celle du Parc Billancourt.

8/ Ce projet fragilise les commerces de restauration du Trapèze.

Ce projet va contribuer à la fragilité des commerces de restauration existants sur le Trapèze en créant d’autres espaces de restauration concurrentiels, tout en y dédiant une clientèle dont la crise sanitaire et l’expérience de la Défense nous montrent qu’elle ne peut être pérenne.

9/ La dette de la SPL ne justifie pas ce projet massif.

L’argument de la dette pour justifier ce tartinage de béton est le plus mauvais : elle existe en partie parce qu’une partie de l’île a été vendue à l’Euro symbolique au Conseil départemental des Hauts-de-Seine et que la société d’aménagement a ensuite payé les équipements nécessaires au fonctionnement de la Seine musicale (pont, parking…). En réalité, l’excédent budgétaire du département suffirait à combler cette dette! Avec le soutien du Conseil départemental, la ville d’Issy-les-Moulineaux a pu faire de l’Ile Saint-Germain un magnifique Parc départemental. Pourquoi ce qui a été possible à Issy-les-Moulineaux ne serait pas possible à Boulogne-Billancourt?

10/ Ce projet va à contre-courant de notre nécessaire adaptation au réchauffement climatique.

Ce projet s’inscrit dans une zone urbaine dense qui doit s’adapter au réchauffement climatique. Au contraire, la construction de 118.000 m² de bâtiments sur l’île aura un impact négatif sur la ventilation et le rafraîchissement par la Seine. Compte tenu de son impact sur les villes voisines et sur l’ensemble de la région, ce projet ne peut être justifié du seul point de vue de la ville de Boulogne-Billancourt.

Nous vous remercions et nous tenons à votre disposition pour approfondir ces quelques éléments.

◼︎ Association Boulogne Environnement
Il y a matière à s’étonner sur les modalités de déroulement de cette enquête publique, prévues par la loi, qui rend la ville juge et partie.

Même s’il s’agit là du meilleur projet, fruit de longues heures de négociations au sein du comité de suivi de l’aménagement de l’ile Seguin et conforme à l’OAP, nous nous interrogeons, comme la majorité des intervenants à cette enquête, sur la pertinence de l’implantation de bureaux dans un contexte où les modalités de travail se voient profondément modifiées.

Enfin, même si nous ne pouvons que regretter que cette ile ne soit pas aménagée en un grand espace de verdure, nous devons prendre en compte l’aspect économique du projet qui rend chaque boulonnais solidaire, financièrement parlant, de l’opération.

Association Boulogne Environnement

◼︎ Avis du Comité de Sauvegarde des Sites de Meudon
Le Comité de Sauvegarde des Sites de Meudon (CSSM) est une association loi de 1901 créée en 1965. Son objet est de sauvegarder, protéger et faire connaître les sites historiques et naturels de Meudon et de ses environs. L’association est forte de près de trois cent adhérents et publie régulièrement des bulletins faisant le point sur un dossier intéressant notre secteur (bulletins accessibles en ligne www.sauvegardesitemeudon.com).
Le CSSM a notamment depuis le départ de Renault publié différentes études et propositions concernant le site emblématique de l'île Seguin l'un des plus beaux sites de l'Île-de-France.
Le CSSM approuve les nombreuses observations très critiques, souvent précises et bien argumentées qui apparaissent sur le registre électronique.
Le CSSM insiste cependant sur les points ci-dessous :
- Le projet de Bouygues même s'il présente une légère amélioration par rapport au présent projet DBS -réduction de 5% de la surface de plancher- reste dense et massif et dégradera fortement le site. Compte-tenu de la hauteur élevée des constructions par rapport au niveau moyen de la Seine, la dégradation sera très sensible vue des quais et des ponts, depuis la colline et plus généralement vue de l’Ouest de la région parisienne.
- Les simulations paysagères même si elles ont été complétées pour répondre partiellement à la demande de la MRAE (ex. vue du quai Georges Gorse) sont encore très insuffisantes. Sachant que de telles simulations « avant après » sont facilement réalisables, nous demandons à la ville de les compléter et de les mettre en ligne de façon à ce que le public soit clairement informé avant l’éventuelle délivrance des permis de construire. Une vingtaine de simulations de vues des lieux les plus fréquentés, utilisant une distance focale réaliste (50mm) paraît un minimum.
- Le CSSM partage les observations nombreuses et très critiques quant à l’objet principal du projet soit 113 000 mètres carrés de bureaux supplémentaires et sur l’insuffisance des compensations en nombre de logements nouveaux. A noter que même si la législation évolue (moins de contraintes sur les parkings) la plus grande part des locaux ne sera pas convertible en logements compte tenu de l’architecture prévue et en particulier du fait de l’épaisseur des bâtiments. Le CSSM souligne également que si l’augmentation du taux de vacance des bureaux est actuellement très nette dans le département, la diminution du taux de fréquentation des bureaux (mesurée aujourd’hui avec précision par exemple via les outils Google) est encore plus impressionnante et devrait être prise en compte dans les études de marché.
- Le CSSM souligne également que ce projet ne répond pas aux nécessités de l’adaptation de cette zone urbaine dense au réchauffement climatique compte tenu de son impact négatif sur la ventilation et le rafraîchissement par la Seine
- La seule justification mise en avant par la Ville de Boulogne pour ce projet est la recette foncière attendue ; le CSSM note sur ce point qu’ il ne paraît pas légitime de justifier ainsi un tel projet par des dépenses déjà engagées. En outre la charge foncière à verser par Bouygues soit environ 3000 € par mètre carré ne semble pas garantie et pourrait être renégociée ce qui rendrait encore moins légitime l’argument de ville de Boulogne.
Enfin compte tenu de son impact sur la région, ce projet ne peut être justifié du seul point de vue des comptes de la ville de Boulogne. Il ne prend en compte ni le préjudice réel pour les riverains de Boulogne, Meudon et Sèvres, ni la perte de «l’actif immatériel important» que constitue ce site pour la Région.
C’est pourquoi le CSSM souhaite que la ville de Boulogne revoie ce projet, en réduisant notamment très significativement la surface à construire.
D’autre part alors que l’accès en ligne a été difficile et même non disponible lors du premier jour de l’enquête, il serait souhaitable de la prolonger de quelques jours. Le CSSM demande en outre que la ville de Boulogne laisse le registre ainsi que la synthèse des observations et les réponses apportées, librement accessibles en ligne au moins 3 mois après avoir complété les simulations.

Christian Mitjavile
Président CSSM
Avis projet Bouygues île Seguin.pdf
◼︎ Le collectif "vue sur l'ile Seguin" exprime les réserves suivantes:

La forme de la consultation

Avec la consultation électronique de 2022, la commune de Boulogne-Billancourt innove une nouvelle fois. Après le faux référendum municipal électronique de 2012 pour choisir entre trois sortes de bétonnage sévère de l’île (procédure n’ayant respecté aucune des formes prévues par le code général des collectivités territoriales), une communication intense avait tenté de faire croire que les Boulonnais tenaient par-dessus tout à l’érection d’une tour sur l’île. En 2022, le projet soumis à consultation ne comprend plus aucune tour mais gageons que, sans attendre les Observations, l’exploitation médiatique intensive de l’enthousiasme du public pour cet énième projet, attentatoire à l’Ile verte et très insuffisamment préparé, doit déjà être conçue.
En 2012 comme en 2022, il est à souligner que le recours au numérique ôte tout sérieux à ces consultations. Certes, le sérieux n’a jamais caractérisé le bétonnage de l’île au mépris de la santé humaine, de la biodiversité et des paysages alors que chacun des projets envisagés, de 2008 à 2022, a commencé par être présenté, mais durant quelques temps seulement, comme le seul, l’unique, le totalement incontournable à édifier d’urgence.
Toujours est-il que, avec ces consultations numériques improvisées, il est impossible de savoir si les participants sont exclusivement des habitants de l’intercommunalité Grand Paris Seine-ouest (G.PS.O.), combien de Observation chaque personne adresse, etc… et que, contrairement à toute attente, les Observations, loin de demeurer définitivement sur le site de la commune de Boulogne-Billancourt, sont effacées dans l’heure de la clôture de la consultation.

Le fond du projet de bureaux de Bouygues, dit projet Vivaldi
LIRE LA SUITE SUR LA PIECE JOINTE
Consultation électronique 2022 Le collectif vue sur l'ile Seguin.pdf
◼︎ VIVRE A MEUDON est une association crée en 1974 de.protection du cadre de vie à Meudon. Elle a participé de l'émotion de nombreux meudonnais, non consultés, devant les projets démesurés de Boulogne sur l'Ile Seguin. Elle s'est jointe à une action collective avec les principales associations représentatives à Boulogne. Elle a été invitée à ce titre à une Médiation organisée par la Ville sous le patronage direct du Président du Tribunal Administratif. Son objectif: résoudre les nombreuses procédures en cours pour permettre la réalisation d'un nouveau projet plus incitatif, celui présenté par Bolloré. Il avait le projet de regrouper son important pole médis sur la partie centrale de l'ile. En accompagnement de cette image intrinsèquement valorisante des équipements sportifs dont la ville manque cruellement, seraient gérés par le groupe. VIVRE A MEUDON a signé fin 2018 le Protocole d'Accord conventionnel et est membre du Comité de Suivi.'

Bouygues remplace avantageusement un projet qui avait concentré les critiques, , mené par 3 promoteurs de 1° ordre sous le sigle DBS, après abandon par Bolloré de son projet. Évaluation actuelle:
- par rapport au projet initial Bolloré: moins de surface construite, un ensemble de bureaux locatifs plus ouverts sur la verdure, mais nécessairement plus anonymes que Bolloré ( qui prévoyait initialement des équipements sportifs et aussi de nombreux locaux et studios d'enregistrement en sous-sol, alors que le projet actuel se développe entièrement en surface). La Ville vante des mérites nouveaux que nous trouvons en partie relatifs.
- par rapport à la conjoncture immobilière: situation fortement dégradée. La crise sanitaire a rendu inutile, voire nuisible ce projet, particulièrement sous l'angle de l'organisation du territoire ( documenté par un Arrêté publié juste après l'agrément de bureaux obtenu qui cible l'excédent de bureaux dans les Hauts de Seine et le déséquilibre de cette offre entre l'Est et l'Ouest de la Région !). Ajoutons que pour obtenir de façon "limite" cet agrément alors que Boulogne est carencée en logements sociaux et en excédent de bureaux par rapport à sa population, la Ville a du promettre par Protocole avec le Préfet de réaliser plus de 60 000 M2 de logements dans des conditions qui bloquent tout son foncier disponible et ( plus ou moins) libérable pour de nombreuses années. Inconvénient indéniable pour Boulogne. Il s'ajoute pour les boulonnais au coût de 6 M€/an de pénalité pour insuffisance de construction de logements sociaux.
- sur un plan juridique, les recours ne sont pas résolus à ce jour et ne nous semblent pas devoir l’être dans un avenir prévisible.C'est un risque actuel de vouloir forcer la main de la Justice en précipitant les travaux, y compris ceux à charge de la Ville et formatés sur le projet.
- au plan écologique, la nécessité de créer des zones de fraicheur et de détente proches des habitants est devenue manifeste. Les schémas et maquettes montrent une densification excessive sur l'ile. La belle boucle de la Seine et ses coteaux mériteraient un meilleur sort.

Aucune Étude d'Impact propre à l'ile Seguin.Celle qui en tient lieu se rapporte à l'ensemble des terrains Renault du secteur: l'ile présente une identité, des spécificités fonctionnelles et écologiques; ce que la Justice a relevé depuis 10 ans, en vain à ce jour, dans plusieurs de ses décisions définitives en annulant plusieurs PLU, les 2 derniers restant en attente de jugement. D'autre Études d'Impact ont accompagné les délivrances des PC, dont celui de Bouygues, déposé en 2021. Leurs indications sont parfois utiles mais nécessairement limitées. L'avis de l'Autorité Environnementale (MRAE) a été longtemps cachée aux boulonnais, y compris pendant la période de Médiation: elle est clairement réservée, voire défavorable selon l'interprétation.

Ni dans les documents présentés par la Ville ni dans les séances du Comité de Suivi ( décevantes) la question de l’accès par les transports en commun, les circulations douces, le stationnement des cycles, la perspectives de mutualisation des parkings qui le soir pourraient être utilisés pour accueillir les visiteurs des activités récréatives selon un cahier des charges à établir dès maintenant par la Ville n'ont pu être abordées, malgré des réclamations écrites. L'ile Seguin nécessite une révision du maillage des transports et leur bonne connexion avec Meudon ( et son important réseau de communications). Ajoutons que les accès piétons devraient être à l’abri du vent et bien éclairés.

Cette Enquête Publique , très touffue et difficile d’accès pour la grande majorité, nous permet de manifester une nouvelle fois déception et inquiétude.Elles semblent partagées par le plus grand nombre des contributeurs. Le principal point d'amélioration est l'argent que les promoteurs verseraient à la Boulogne: pour une ville riche en bureaux, également par sa population ( qui subit de fortes contraintes liées à la densité et à la circulation), très carencée en espaces verts notamment dans sa partie sud, c'est insuffisant et anormal.Les vues depuis le sol de la boucle de la Seine apparaitraient définitivement bouchées, un site exceptionnel, bien inutilement sacrifié

.Nous appelons à un autre projet qui bénéficierait en partie d'autres financements publics en contrepartie d'une place plus grande à la valorisation d'un site exceptionnel. Un bon projet, respectueux du site et des contraintes nouvelles doit pouvoir se financer, y compris par recours partiel au crédit.

Nous demandons donc une mise à plat complète de ce projet qui ne nous semble plus répondre à l'actualité et à un avenir durable.

Nous demandons aussi que les observations de cette Enquête Publique restent accessibles sur le site de la Mairie jusqu'à la fin de l'année 2022 ( ou jusqu'au jugement statuant sur le PLU actuel).

◼︎ Dans l’article UCc 15.2 du PLU « Conception climatique » concernant l’île Seguin, il est écrit :
… Les énergies renouvelables doivent être favorisées.

Dans l’attestation thermique du permis de construire Vivaldi, il est indiqué dans le chapitre « énergie renouvelable envisagée » :
  • Capteurs solaires thermiques : NON
  • Bois énergie : NON
  • Panneaux solaires photovoltaïques : NON
  • Raccordement à un réseau de chaleur alimenté à plus de 50% par une énergie renouvelable ou de récupération : NON
  • Autres (à préciser) NON
C’est çà, une île durable ?
◼︎ Avis de l'association agréée Val de Seine Vert

Association Loi 1901 agréée pour la protection de l’environnement
Correspondance : 2 rue du docteur Gabriel Ledermann 92310 Sèvres
Tél. : 06 63 13 57 17 – courriel : contact@valdeseinevert.org Site : www.valdeseinevert.org

https://www.facebook.com/ValdeSeineVert

Avis de l'association agréée Val de Seine Vert
sur l'aménagement de la partie centrale de l'île Seguin

L’association Val de Seine Vert (VDSV), créée en 1992 à l’arrêt de l’activité des usines du site de Renault Billancourt, a pour objet de rassembler les habitants des Hauts-de-Seine qui souhaitent s’informer, faire des propositions et entreprendre des actions collectives en matière de protection de l’environnement et d’amélioration de l’urbanisme et des déplacements. Elle est agréée Environnement et apte au dialogue environnemental au niveau du département des Hauts de Seine.
Elle est fédérée à l’Union régionale France Nature Environnement-Ile de France.
VDSV connaît très bien le passé de la Zac Renault et a suivi de manière attentive les efforts de l’entreprise Renault pour dépolluer les terrains. VDSV participe à la Commission de suivi. Les associations de protection de l’environnement ont pu travailler avec la Saem Val de Seine sur l'aménagement du Trapèze afin d’en réduire les impacts environnementaux.

VDSV a œuvré pour une île sans voitures, sans tours (Jean Nouvel voulait en construire cinq), nous voulions aussi faire réduire la densité construite et revégétaliser l’île.

VDSV a été contrainte d’engager des contentieux contre des projets démesurément inadaptés de par leur densité, leurs hauteurs, l’absence d’utilité sociale et de nombreuses non-conformités par rapport à la réglementation. Des recours contentieux ont suivi.

En novembre 2015 un compromis est accepté par la ville de Boulogne-Billancourt et la SPL. Le dossier de réalisation de la Zac est modifié et nous retirons notre recours contre le plan local d'urbanisme de l'île.
En 2018 nous sommes conviés, par le président du tribunal de Cergy-Pontoise, à participer à une médiation, aux côtés de l'aménageur de la ville et d'autres associations. En décembre 2018 un accord est trouvé son contenu est très proche du compromis signé trois ans plus tôt avec Val de Seine Vert. Le nouveau programme d'aménagement est accepté par la majeur partie des associations.

Depuis Val de Seine Vert suit les travaux de la commission mise en place au lendemain de la médiation.

Nous donnons un avis libre pour éclairer les citoyens des choix faits par notre association.

Nous déplorons que la ville de Boulogne-Billancourt ait mené cette opération d’importance régionale seule sans considération pour les villes limitrophes et sur l’impact majeur que l’implantation du projet va avoir pour l’ensemble du Val de Seine. Aujourd’hui, le déficit énorme engendré par l’absence d’opération viable est supporté par la seule Ville sans même que le territoire intercommunal (GPSO) n'y soit associé. Une opération d’intérêt régional, voire national comme l'avait envisagé l'État dans les années 1990, aurait été pleinement justifiée.

Val de Seine Vert constate que le caractère emblématique de l’Ile fait que l’avenir de ses quelques dizaines de milliers de m2 prend une importance disproportionnée alors que des projets de plus grande ampleur comme la bétonnisation des bords de Seine sur plusieurs dizaines de milliers de m2 (aménagement de la RD7 à Saint-Cloud) sont ignorés du plus grand nombre.

Nous comprenons les interrogations que suscite un tel projet quant aux exigences de la lutte contre le réchauffement climatique. Au sein même de notre association, nous débattons sur la pertinence d’un projet d’immobilier de bureau, sachant que quelle que soient les efforts entrepris, cela reste une bétonisation d’un espace rare.

Nous avons décidé de tenir nos engagements de 2018 avec la Ville en affichant clairement nos positions.

L’Ile est très largement artificialisée depuis plus d’un siècle. Il ne s’agit pas d’un espace naturel. On peut même considérer que si cette île n’avait pas été surélevée, elle aurait depuis largement disparue.

La contestation d’activités professionnelles sur l’Ile relève du même phénomène qui a conduit les activités industrielles et artisanales à se voir chassées du périmètre du Val de Seine. Pourtant un mixte habitat / emplois est indispensable. Il faut réaliser la ville du ¼ heure dans laquelle on n'habite pas à plus d'un quart d'heure de son travail, des services de santé, administratifs, culturels...

Val de Seine a constaté que le projet correspond globalement aux orientations d’aménagement et de programmation du protocole (OAP) signé avec les 4 associations représentatives.
Sur l’architecture des bâtiments : nous notons que l’assise au sol est très importante et qu'il n’y a plus d’immeubles de grande hauteur.

Il reste une grande densité sur une parcelle restreinte.

Les questions du lieu de mémoire et de l'usage du fleuve sont pour l'instant éludées.

Le 1er octobre 2021, Val de Seine Vert précisait au Président du Comité de suivi que notre association ne marquait aucune « vive satisfaction » ainsi que l’indiquait un communiqué du Président :

« Le Président et les membres du comité de suivi ont marqué leur vive satisfaction pour ce nouveau projet qui non seulement prend en compte très favorablement les remarques qu’ils ont émises précédemment et les observations recueillies lors des enquêtes publiques, mais va de surcroit au-delà des prescriptions de l’OAP figurant au PLU ».

Val de Seine Vert précisait au Président du Comité de suivi :

« Nous ne souhaitons pas marquer de satisfaction à ce stade.

Val de Seine Vert prend acte des déclarations de Bouygues immobilier, sera attentive à ce que les actes du promoteur immobilier correspondent à ses déclarations orales et attendra les précisions indispensables apportées par les permis de construire pour émettre un avis global sur le projet présenté. Val de Seine Vert est particulièrement inquiète des modalités de consultation des citoyens et alerte sur la nécessité que les moyens alloués à cette concertation soient exceptionnels. La consultation numérique doit permettre la prise de connaissances des avis portés, par toutes et tous. La synthèse de l’enquête devrait être élaborée avec le contrôle citoyen des associations et non pas laissée à l’appréciation de la seule Ville, partie à l’affaire.
Val de
Le succès et l’acceptation sociale de ce nouveau projet en dépendent. »

I) Sur la procédure

Le dossier est constitué de très nombreuses pièces. Déjà très exigeant pour une association, l’investissement nécessaire pour comprendre réellement les enjeux et pour faire le tri dans les informations est hors de portée du citoyen. C'est d'autant plus grave que le commissaire enquêteur, médiateur entre le dossier et le public, a disparu.

D'aucun y voient une façon de faire de l’obstruction institutionnelle que de noyer la procédure, sans véritable hiérarchisation des documents ni explications élémentaires. Il faut publier des dossiers à destination du public qui soient facilement lisibles et compréhensibles, par exemple en limitant à 10 pages avec plans inclus.

Impartialité impossible

Le maire de la commune, Boulogne-Billancourt est amené lui-même à faire la synthèse de la consultation alors qu’il en est une partie prenante majeure. C’est la loi, et une mauvaise loi qui a pour objectif de réduire les contestations des projets d’urbanisme et place les intervenants dans des conflits inutiles.

La procédure de participation par voie électronique (PPVE) est une procédure qui se substitue à l’enquête publique traditionnelle où la présence du commissaire-enquêteur était requise. Ce commissaire rendait ses conclusions après avoir reçu tous les avis et rencontré les citoyens qui le souhaitaient. Cette procédure n’était pas satisfaisante en ce que les commissaires-enquêteurs étaient le plus souvent issus d’institutions publiques où ils avaient fait la majeure partie de leur carrière et qu’ils ne montraient que peu de sensibilité aux problématiques environnementales. L’impartialité de ce dispositif et la validité de l’avis solitaire d’un individu pouvaient déjà être questionnés.

Il s’agit de réserver la procédure d’enquête publique (organisée sous l’égide d’un commissaire enquêteur) aux projets de construction ayant le plus d’incidences sur l’environnement afin d’accélérer les autres projets immobiliers. Qui considère que ce projet très important en termes de surfaces, de densification etc. n’a pas d’incidences majeures ?

Une procédure numérique qui renforce l’exclusion

La nouvelle procédure se passe de commissaire et est entièrement numérisée sur un site d’une ergonomie contestable, difficile à utiliser même pour des personnes utilisant couramment les canaux numériques.
Il s’agit d’une exclusion de toutes celles et ceux qui ne peuvent disposer d’une connexion, du matériel indispensable et d’une familiarité avec les outils numériques. C’est un biais majeur de cette procédure. L’Insee a publié en 2019, une étude d’ensemble sur cette question.
En 2019, 15 % des personnes de 15 ans ou plus n’ont pas utilisé Internet au cours de l’année dont 64% des plus de 75 ans, tandis que 38 % des usagers manquent d’au moins une compétence numérique de base et 2 % sont dépourvus de toute compétence. Ainsi, l’illectronisme, ou illettrisme numérique, concerne 17 % de la population. Une personne sur quatre ne sait pas s’informer et une sur cinq est incapable de communiquer via Internet. Les personnes les plus âgées, les moins diplômées, aux revenus modestes, celles vivant seules ou en couple sans enfant ou encore résidant dans les DOM sont les plus touchées par le défaut d’équipement comme par le manque de compétences.Une personne sur quatre ne sait pas s’informer et une sur cinq est incapable de communiquer via Internet.

II) La question du logement social :

Il y a 14,5% de logements dits sociaux à Boulogne-Billancourt quand le plancher réglementaire est à 25%.
Il y a un problème de logement à Boulogne-Billancourt. Une absence de logements sociaux, fruit de politiques constantes depuis Georges Gorse. Les habitats des travailleurs étant envoyés sur d’autres communes. Aujourd’hui Boulogne est une ville très riche, très chère, très dense, comme un arrondissement parisien.

Et des boulonnais qui ne se sont pas manifestés pour les immeubles de luxe construits sur les berges de Seine sur l’emprise du Trapèze s’émeuvent soudainement d’une trop grande densification de leur ville. Ils ne veulent pas entendre parler de logements sociaux sous ce prétexte. Force est de constater que le ratio de 30% de logements sociaux sur les terrains Renault du Trapèze n'a pas permis de rattraper le retard. L’amende de 6 millions d’euros qui frappe la ville pour 2020 le sanctionne .

Un protocole bien fragile

Le Préfet de la région Ile-de-France a signé l’agrément à la construction du projet le 10 décembre 2021.
Le protocole qui doit être signé entre le Préfet des Hauts-de-Seine et la Ville est un paravent, qui n’est pas propre à la situation boulonnaise, pour justifier que l’État n’exige pas la construction de logements, avant tout projet d’extension du nombre de bureaux. La délibération du protocole a été votée par le conseil municipal de Boulogne-Billancourt le 9 décembre 2021 et pourtant on fixe à la fin 2021 le travail avec la DRIEAT pour une analyse d’un PLU local alors que celui-ci est lié au PLU Intercommunal mis en chantier dans l’établissement public de coopération intercommunale GPSO. Il n'est pas encore certain que le Préfet signe ce protocole dilatoire. Pour rappel, la Ville doit produire 3 084 logements locatifs sociaux sur le triennal 2020-2022 et devra en avoir produit au total 6 168 en 2025 pour atteindre le taux de 25 % réglementaire fixé par la loi SRU.

Chacun sait que c’est impossible sauf à transformer des bureaux en logements et à remettre sur le marché les trop nombreux logements vides. Ce qui suppose une volonté politique.
Les « compensations » citées dans le protocole à signer entre la préfecture et la Ville sont d’une grande imprécision. Elles sont prévues à hauteur maximale de 42 752 m2. C'est moins d’1/3 des surfaces prévues sur le projet Bouygues.

Ce protocole ne prévoit aucune sanction

Pour mémoire l’article 3 dispose « DISPOSITIONS EN CAS DE NON-RESPECT DES ENGAGEMENTS La réalisation effective de ces logements, le respect des engagements sus visés et l’amélioration de l’équilibre habitat/emploi attendu sur le territoire de Boulogne, ainsi que les aléas rencontrés, seront pris en compte dans l’instruction des nouveaux dossiers de demande d’agrément susceptibles d’être déposés sur le territoire de la commune. »

Il faut transformer des bureaux et de l’ancien en logements sociaux. Les engagements de la Ville doivent être plus étendus et plus précis. Le protocole avec l’État est trop vague sur les délais et les réelles surfaces.

Sur le projet et son contexte

Le projet propose un renforcement de l’offre de bureaux au détriment de ce qui manque à Boulogne-Billancourt : de la végétalisation, des espaces naturels, du logement social. Si l'agence d'architecture BIG a compris que la végétalisation de l'île est un enjeu majeur beaucoup d'imprécisions demeurent, en particulier concernant la pleine terre. En dehors du jardin, sous maîtrise d'ouvrage SPL, rares sont les surfaces où la couche de terre végétale attendra deux mètres. Les arbres de haute tige seront donc absents et la biodiversité réduite.

L’utilité de ces bureaux reste à démontrer, compte tenu de l’effondrement du marché du parc de bureau en première couronne.
Près de 12 % des surfaces de bureaux seraient vacantes. Le protocole Ville -État souligne aussi cette vacance de 460 000 m2 de bureaux vacants en Île-de-France.

Val de Seine Vert se garde d’entrer dans des conclusions hâtives sur les changements d’usages et de besoins dus à la crise sanitaire. Il est bien trop tôt pour en tirer quelque enseignement et on voit aujourd’hui après deux ans de crise que les avantages cités un peu rapidement du télétravail ne sont plus si certains aujourd’hui.

Le travail ne se réduit pas à des collaborations isolées et individuelles. Rencontres, échanges, équipes, sociabilité etc. constituent les points forts d’un engagement professionnel.

Il est probable que les bureaux sur l’Ile trouveront avant tout autre une clientèle. La société Bouygues annonce que 70% des surfaces sont déjà commercialisées mais il ne s'agit pas de créations d'emplois. Ce sont des transferts, d'autres bureaux se vident ailleurs.

Utiliser la Seine

Il faut penser au besoin d’activités logistiques liées à la Seine. A cet égard, l’utilisation de la voie navigable pour le chantier est une bonne chose. Cette utilisation devrait être pérenne pour ne pas justement laisser au tertiaire toute l’activité de l’Ile. Le développement de la desserte fluviale est explicitement prévu dans notre accord avec la Ville.

La promesse d’un lieu de mémoire au cœur de l'île.

Le lieu de mémoire de (l’activité industrielle, de la mémoire ouvrière, de l’immigration…), est un engagement de la Ville dans le protocole signé avec notre association. Nous notons avec inquiétude que sa prise en compte n’est pas actée dans l’ensemble des différents projets. Le plus grand flou préside.

Notre association ne se contentera pas d’un « parcours mémoriel » extérieur sans espace dédié.

Une île sans voitures, objectif initial.

Le projet présenté prévoit la construction de 700 places de parkings et s'interroge sur une possible ouverture au public en dehors des heures de bureau.

L'île jouxte une station de métro, une station du Grand Paris Express, une gare routière importante et la départementale 910, ex nationale 10. Il ne faut pas encourager le déplacement automobile des individus pour se rendre à leur travail.

La présence de places de parkings accentue la désirabilité des transports individuels automobiles. Or il faut les réduire.

La circulation automobile doit bien être interdite sur l’ensemble de l’île, (hors livraisons, commerces et sécurité)

VDSV attire l’attention sur le fait que la loi sur l’organisation des mobilités de décembre 2019 indique que tous les aménagements futurs doivent prendre en compte la pollution de l’air par les transports et « instaure le droit de vivre dans un environnement sain ».
Des centaines de riverains vont directement voir leur vie quotidienne impactée visuellement et au niveau des pollutions, 10 000 personnes de plus vont générer des déchets et contribuer à une pollution automobile déjà très importante à cet endroit.

Une qualité des sols incertaine

On note que le Maitre d’ouvrage ne répond pas à la demande de l’autorité environnementale de publier les dernières études des sols. Il se contente d’indiquer que si les sols sont pollués, il y remédiera. (Réponse du maître d’ouvrage du 14 janvier 2022 page 8 recommandation 3).

Plus de cent ans d’exploitation des usines Renault ont pollué fortement les sols. La dépollution effectuée par Renault n’est pas complète. Elle ne pouvait l’être puisque celle-ci atteint la nappe phréatique et qu’il se produit continument des remontées de produits et dérivés pétroliers et/ou de produits issus des fonderies.

Une qualité de l’air toujours menacée

Les évaluations effectuées par Airparif et les cartographies proposées sur la pollution de l’air dans le secteur du quai Georges Gorse montrent que les valeurs limites pour les oxydes d’azote sont dépassées, que celles pour les particules sont près d’être atteintes et en période de chaleur importante. L’ozone, qui est un polluant secondaire Voit également ses émissions augmenter.
Ces pollutions sont liées au trafic routier essentiellement qui risque de s’accroître si la RD1 et la RD7 sont misent à 4 voies comme le souhaite le département des Hauts de Seine. Le coût annuel de la pollution de l’air a été évalué par le Sénat en 2014 (rapport de la sénatrice Aïchi) à 1500 euros par an et par français (67-90 milliards/an).

Culture du risque

En ce qui concerne le risque d'inondation nous avons bien lu que les parkings sont inondables mais rien sur la culture du risque. Pourtant l'île Seguin est le lieu idéal pour sensibiliser le grand public aux risques de crue mais aussi d'étiage car le réchauffement climatique nous bascule déjà d'un extrême à l'autre.

Une pollution sonore intense

La zone de GPSO, située plus particulièrement en bords de Seine RD1 et RD7, a été identifiée comme très bruyante par BruitParif comme indiqué dans son rapport de février 2019 : « La Métropole du Grand Paris concentre l’essentiel des enjeux d’exposition au bruit routier, avec 86% et 91% des personnes qui sont en situation de dépassement des valeurs limites selon les indicateurs Lden et Ln respectivement. Le T3 (Grand Paris Seine Ouest) apparaît comme le territoire le plus exposé en proportion au sein de la Métropole du Grand Paris : un quart exactement de sa population est exposé au dépassement de la valeur limite de 68 dB(A) pour l’indicateur Lden. »

Le nombre d’années perdues en bonne santé pour la population boulonnaise est même indiquée : plus de 900 ans.

Le bruit routier journalier selon l’étude d’impact dépasse la valeur limite de 68 dB(A) puisque l’étude le chiffre à 65-75 dB(A) et s’appuie sur l’étude de BruitParif.

Le Conseil National du Bruit a chiffré le coût annuel de la pollution sonore par français à 1000 euros (60 milliards/an) lié à la dégradation du sommeil et aux maladies cardio-vasculaires.
La loi d’organisation des mobilités demande là aussi que la pollution sonore soit prise en compte.
L’OMS va encore plus loin et préconise des valeurs limites de Lden de 45 dB(A) pour le bruit routier.


Conclusion

Comme nous l'avons montré, l'enquête publique en cours ne permet pas à tous les publics de s'exprimer.

Le projet doit être remis dans son contexte et ne pas éluder la question la carence historique de logements sociaux à Boulogne-Billancourt.

Val de Seine Vert est d'accord pour qu'il n'y ait pas de logements pérennes sur l'île mais souhaite que des compensations soient trouvées afin que la ville respecte ses obligations en matière de mixité sociale et d'équilibre emplois / logements.

Les lacunes du dossier en matière de pollutions, de végétalisation et de culture du risque d'inondation montrent que le projet doit être amélioré.

Enfin les engagements de la Ville et de la SPL concernant le lieu de mémoire et l'usage de la voie d'eau doivent être respectés.

Avis projet Bouygues Val de Seine Vert.pdf (0.3MB)
◼︎ Les incohérences du dossier, un agrément magique et la pantalonnade de la réversibilité :
  • La Mission Régionale d'Autorité Environnementale demande au promoteur de justifier son projet au regard du besoin en bureaux notamment dans le contexte de crise sanitaire et de la carence de logements constatés sur la commune, et de présenter l'étude de réversibilité du bureau en logement.
  • Bousculé par la question, le promoteur répond page 10 de son mémoire qu'il a déjà un client pour 70% de son programme. Et pourtant dans les imprimés concernant la redevance pour les bureaux des lots 1 et 2, signés en date du 10/12/2021, le promoteur écrit que l'utilisateur est non connu à ce jour !!!
  • Certes la réponse du promoteur à la MRAe est datée du 14 Janvier 2022, mais il semble très curieux que le promoteur ait réussi à capter un client pour 70 000 m2 de bureaux au moment des fêtes, sauf à croire au Père Noël ! Pourquoi ce double langage ? Si utilisateur il y a, autant le dire.
  • Un peu plus loin, le promoteur répond en une courte ligne que la question de l'Èquilibre logement/bureau (pourtant combien essentielle pour les Èquilibres des territoires franciliens) est réglée par l'agrément bureaux qu'il a obtenu. Justification qui relève d'une lapalissade. Quand on y regarde de plus près, l'Etat a délivré cet agrément considérant qu'une grande partie du programme bureau (45 000 m2) était réversible en logement. Magique, non?
◼︎ Quel contrat de dupes !
La duperie est triple :
  • D'abord, le PLU interdit tout logement sur l'île…
  • Ensuite, la réversibilité technique n'est pas du tout prouvée. On entend par réversibilité la possibilité de changer aisément d'usage. On ne voit pas comment on transforme des plateaux de bureau de 35 m de large en logements dont les planchers ne dépassent pas 12 voire 15 m de large. L'étude de réversibilité est plus que sommaire et démontre plutôt qu'il y aurait d'énormes problèmes à régler, avec des surfaces centrales dont on ne saurait que faire. On sourit quand le promoteur propose d'en faire des salles communes et des home cinémas, et on rigole franchement quand il envisage même d'en faire des zones de télétravail ! Sans compter la recomposition complète de toutes les colonnes pour les fluides afin de fabriquer cuisines et salles de bains. Cela n'a aucun sens économique !
  • Enfin, à supposer que l'on puisse transformer ces bureaux, il y aurait entre 500 et 600 logements, avec une population d'environ 1500 personnes. Où sont les écoles, les magasins alimentaires, les équipements publics ?
  • On le constate, cet agrément bureau, clef de voûte de l'édifice juridico-administratif, est en fait son maillon faible. Il autorise la construction de 120 000 m2 de bureaux sur l'île, en prétendant défendre les objectifs de rééquilibrage pour lesquels il a été conçu.
Mais qui peut croire une telle illusion ? "
◼︎ La seule justification de cette opération « Vivaldi » est de combler le déficit de la Zac. La Ville et son aménageur n’ont jamais eu de vision pour l’île Seguin
Je salue et plains le promoteur qui s’évertue à essayer de démontrer que son projet de 120000 m2 de bureaux, rend l’île Seguin plus verte que jamais, et apporte une réponse durable aux enjeux urbains et climatiques d’aujourd’hui. Il est coincé entre une programmation exigée par la Ville et son aménageur, et les recommandations très sensées de la Mission Régionale d’Autorité Environnementale. Le promoteur nous livre ses réponses dans le document 8, sous forme de mémoire. Il a dû épuiser ses bureaux d’études, pour un très médiocre résultat, car les questions restent sans réponses convaincantes, malgré une langue de bois bien maîtrisée en « green washing ».
Pour ne pas ennuyer les éventuels lecteurs avec une liste rébarbative et technique de contre arguments, je me limite à donner un seul exemple :
  • Ecrire que la « la végétalisation sera massive » et que « la biodiversité sera favorisée » est un leurre. 500 arbres pour une île d’une superficie de 11,5 Ha, n’apparaît pas être une « végétalisation massive », alors même qu’il y aura un nombre de 40% de places de parkings de plus que d’arbres ! Quand à la faune, les 6 000 « homo sapiens » qui viendront sur l’île pendant la journée, n’apporteront pas de biodiversité particulière à une Ville qui en compte déjà 120 000 !
  • En fait, la programmation de 120 000 m2 de bureaux est non seulement une aberration urbanistique et écologique, mais elle devient une impasse immobilière. Le marché de l’immobilier d’entreprise traverse non pas une crise conjoncturelle avec ses hauts et ses bas, mais une crise structurelle, voire existentielle. Le télétravail est dorénavant inscrit dans la stratégie des entreprises. Le coronavirus n’a fait qu’accélérer ce processus irréversible. Comment vont réagir les investisseurs institutionnels, notamment les grandes compagnies d’assurance, quand elles constatent que leur parc de bureaux se vide avec de terribles conséquences sur la solidité de leurs bilans financiers ? Bouygues Immobilier prétend venir avec un utilisateur pour une partie du programme, mais ce dernier va vider un immeuble de capacité analogue dans la même intercommunalité. On peut aussi se poser la question du devenir de la pointe amont de l’île qui n’est pas encore construite, et qui comporte, en sus d’une galerie d’art, un grand immeuble de bureaux (encore !), un hôtel et des cinémas. Qui veut aujourd’hui acheter ces produits immobiliers ? Seule la galerie d’art contemporain semble compatible avec la « vallée de la culture » ! Mais où seront les crédits pour la financer ?
  • En réalité, la seule justification de cette opération « Vivaldi » est de combler le déficit de la Zac. La Ville et son aménageur n’ont jamais eu de vision pour l’île Seguin, ils naviguent à vue au gré d’opportunités plus ou moins douteuses. Combien de temps perdu et combien de frais financiers ? Avait-on besoin de construire tous ces ponts qui coûtent une fortune ? avait-on besoin de bétonner les berges de l’île ? avait-on besoin de dépenser des sommes pharaoniques en études diverses et variées ? avait-on besoin de s’obstiner sur un mono-programme de bureaux ? Alors qu’il suffirait de planter un Parc arboré pour le bonheur des promeneurs et de leurs enfants, … et d’un peu d’ingéniosité pour le financer.

En effet, tout n’est pas joué. La Ville a les moyens de résorber ce déficit, en ne construisant pas un stade de basket à 70 millions d’euros sur l’ilôt V de la Zac, en valorisant autrement les droits à construire potentiels sur ce même ilôt, en augmentant la proportion de logements sociaux pour respecter la loi SRU et éviter de payer à l’Etat des millions d’indemnités, en fléchant les investissements du département vers des projets durables (comme le cofinancement d’ un parc départemental sur l’île Seguin) plutôt qu’élargir à 2 fois 2 voies la RD1 vers Paris qui n’en peut plus des voitures, en vendant l’équipe professionnelle de basket qui a été achetée à l’ancien maire de Levallois et qui coûte chaque année les salaires non négligeables des coachs et des sportifs, etc…

Il faut ici bien comprendre les responsabilités de chacun : le promoteur ne fait que suivre les règles du PLU, établies par la Ville et son aménageur. Le promoteur a beau demander à son architecte de peindre en vert tous les balcons et terrasses, il n’en reste pas moins que 700 places de parkings en sous-sol, c’est 2 Ha de béton au détriment de la pleine terre, et que le misérable petit parc public de 1,5 Ha en pente, se sentira bien seul à côté de 12 Ha de bureaux ! La Ville et son aménageur portent la responsabilité de la programmation qui est devenue inadéquate et monstrueuse.
Mais l’Etat porte aussi une responsabilité. Elle est loin l’époque ou Michel Rocard, alors premier ministre, voulait faire du site de Renault une opération d’intérêt national. Aujourd’hui le Préfet de Région délivre un agrément 120 000 m2 de bureaux sur un seul site de l’Ouest parisien (et pas n’importe lequel : une île emblématique de la Seine entre Paris et le Bois de Boulogne) et, qui plus est, à un seul opérateur. On peut se poser la question de savoir qu’est devenue la logique territoriale pour rééquilibrer logements/bureaux entre l’Ouest et l’Est parisien? Sans compter le sujet de la carence en logements sociaux de Boulogne. Pour délivrer son agrément, l’Etat a fait pression sur la Ville pour qu’elle s’engage à développer de nouveaux logements, alors qu’elle est déjà sur-densifiée et qu’elle étouffe par son manque d’espaces verts. Par ailleurs, « cramer en un coup » 120 000 m2 d’agrément va assécher pendant de nombreuses années, d’autres potentialités qui pourraient être utiles pour accompagner le développement d’entreprises déjà sur place. Comme on le voit, la construction des bureaux sur l’île implique des conséquences néfastes bien au-delà de l’île.

Enfin, on peut s’inquiéter de la nouvelle procédure dématérialisée d’enquête publique. Le commissaire enquêteur a disparu, et l’autorité qui va faire le rapport d’enquête, est la même qui va délivrer les permis de construire ! Je lui souhaite, sans y croire beaucoup, la plus grande impartialité…

En conclusion, la programmation de l’île est devenue complètement obsolète et doit être reprise complètement pour tenir compte des vrais besoins des habitants, et des enjeux écologiques en cohérence avec le nouveau plan climat de GPSO en cours d’élaboration. Une réorientation de la politique budgétaire de la Ville permettrait d’équilibrer l’opération.
François THELLIER, habitant de Boulogne-Billancourt

Observations associatives et autres. - Organisations politiques.


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Observations des organisations politiques


Cliquez sur les onglets ci-dessous pour voir les observations. Les titres sont extraits des propos tenus

◼︎ Observation du Maire de Sèvres
Observation du Maire de Sèvres - Courrier Sèvres.pdf
◼︎ Contribution de Denis LARGHERO, Maire de Meudon.
Je vous prie de trouver ci-joint la contribution de Denis LARGHERO, Maire de Meudon.
Contribution Ville de Meudon.pdf
◼︎ La Section du Parti Socialiste de Boulogne-Billancourt, soutenue par ses instances départementales, est en désaccord avec cette vision passéiste de l'aménagement urbain que propose ce projet.
En 2014, la liste La Ville Citoyenne avait défini un projet zéro bureau et zéro voiture pour la partie centrale de l'ile Seguin. En 2020, la liste Nous sommes Boulogne avait réaffirmé notre volonté de faire la part belle à des structures légères et des équipements sportifs reliés par un grand parc de 3 hectares (voir PJ). Nous persistons aujourd'hui dans l'idée que l'avenir de notre ville passe par un choix respectueux de ses habitants en matière de santé et de qualité de l'environnement.

Ce énième projet n'est pas satisfaisant à plusieurs titres:

1/ Le choix absurde du tout-bureaux va conduire à une densification excessive du reste de la ville dite "ville habitée".
Deux années de crise sanitaire et la situation catastrophique de la Défense doivent nous interpeler. A quoi serviront 113 000 m² de bureaux supplémentaires dans un secteur géographique où la vacance s'affiche sur les sites de location de bureaux ? Que le projet Vivaldi s'annonce comme à moitié occupé pour justifier sa construction n'a rien de rassurant: il s'agit d'une opération de vases communicants qui laisseront à proximité des immeubles inutilisés.
Le télétravail est désormais bien ancré dans les pratiques professionnelles et la plupart des entreprises ont déjà fait le choix de réduire leur consommation de m².
Il est aussi nécessaire de se projeter à 30 ans: que deviendront des bureaux obsolètes qui défigureront le paysage ?

Et s'il faut y ajouter une considération supplémentaire, ce serait celle de la tentative de rééquilibrer emplois et logements en Ile-de-France afin de limiter les migrations pendulaires: Boulogne-Billancourt ne peut ajouter au déséquilibre métropolitain en bousculant plus de trente années d'efforts ! En ce sens, l'accord de la préfecture pour construire des bureaux complémentaires cache une contrepartie qui n'est pas exposée ici: il faudra à la ville construire du logement (dont 30% de logements sociaux) en chaque espace qui le permettra ! Aucune mention n'est faite sur le nombre d'habitants que la ville comportera à terme en raison de la construction de ces bureaux !

2/ Ce projet est une folie sur le plan environnemental et de la santé des riverains
La lutte nécessaire contre le réchauffement climatique doit être une priorité. Plus que des incantations sur un rapport de développement durable proposant des idées gadgets, c'est un signal fort que la ville doit donner. L'Ile Seguin doit être conçue comme un îlot de fraîcheur urbaine.
Une île faisant la part belle à des espaces verts tels que ceux qu'elle a connu dans une période récente est une garantie du maintien de la biodiversité (faune et flore).
Le choix de pouvoir y faire arriver des véhicules qui mettront un temps important pour accéder aux parkings va non seulement congestionner le quartier où la circulation se fait déjà mal (le Trapèze a été conçu comme un lieu fermé sans penser sa desserte) mais être un accélérateur de pollution.
Rien ne justifie que d'une île sans voiture on soit passé à un projet qui va permettre la rotation de plus d'un millier de véhicules par jour ! Les décès prématurés liés aux particules fines (dioxyde d'azote notamment produit par les véhicules) sont aujourd'hui un phénomène contre lequel les collectivités doivent s'engager les premières.

3/ Vivaldi n'est que l'illusion d'un lieu buccolique
Il ne suffit pas qu'un perspectiviste colorie un dessin en vert pour qu'un projet devienne végétalisé. Un hectare et demi d'un terrain comportant une grande partie en pente (pour rattraper un dénivelé de 6m - plus de deux étages - entre socle et berge), des jardinières de balcon qui ne pourront jamais permettre à des arbres de haute tige de s'épanouir, voilà la réalité du projet Bouygues !

4/ Ce projet est un frein à la vitalité commerciale du quartier
Enfin, un quartier de plus en plus tourné vers le tertiaire de bureaux fragilise les commerces qui s'y implantent : majoritairement tournés vers la restauration, ils ne peuvent résister à la fluctuation de consommation liée à l'occupation des bureaux à laquelle les habitants ne peuvent se substituer. Cette typologie de commerces sans variété, contribue par ailleurs à l'appauvrissement commercial de la zone et par répercussion à sa moindre fréquentation.


Il n'est plus l'heure d'hésiter et de continuer à proposer des projets qui présentent toujours les mêmes caractéristiques. Des m² de constructions ne seront qu'un gâchis de l'un des plus beaux paysages de la Seine ! La logique purement comptable fait oublier que la dette que paieront les boulonnais à long terme n'est pas celle qu'on leur présente aujourd'hui. Par ailleurs, depuis 2008, la mairie a volontairement fait grossir cette dette en:
- ayant vendu le terrain de la Seine musicale à l'€ symbolique au conseil départemental des Hauts-de-Seine (lequel présente un budget excédentaire depuis trois années bien supérieur à la dette de l'Ile Seguin)
- en construisant des parkings et ponts à l'usage unique de l'équipement privé qu'est la Seine musicale
et ce, sans jamais consulter ses habitants sur ces choix de dépense !
Par ailleurs, la Ville s'apprête à dépenser plus de 70 millions pour construire un stade pour l'équipe de basket de la Ville de Levallois. Comment peut-elle donc arguer de la dette pour saccager un espace qui pourrait avoir une autre destinée tout en envisageant de telles dépenses ?

Au côté des associations qui tous les jours oeuvrent à l'amélioration de notre qualité de vie et que nous remercions de leur engagement bénévole sans faille, nous continuerons à défendre ce site emblématique de l'histoire de notre ville afin qu'entre deux pôles culturels se développe enfin un lieu respectueux de l'environnement et des réels besoins de la population en terme d'équipements.

Section du Parti Socialiste de Boulogne-Billancourt
psboulognebillancourt@gmail.com
Projet PS 2014-converti-compressé.pdf
◼︎ Observation déposée par les élus du groupe Avec Vous, Pour Boulogne-Billancourt : Antoine de JERPHANION, Denys ALAPETITE, Clémence MAZEAUD et Hilaire MULTON

Après 30 ans d’attente d’un projet à la hauteur de la situation exceptionnelle de l'Île Seguin, dernière île à aménager aux portes de Paris et idéalement positionnée sur l’axe touristique majeur entre le musée du Louvre et le Château de Versailles, et sur l’axe scientifique et universitaire entre Paris et le plateau de Saclay, la mairie de Boulogne-Billancourt nous propose un nouveau programme sans âme de 113 000m2 de bureaux, soit presque 15% du parc Boulonnais en incluant l’îlot D5 du quartier du Trapèze en bord de Seine, et portant la construction totale de l’île à 210 000m2.

Avant toute chose, nous tenons à rappeler les différents projets du maire qui n’ont pas abouti depuis 14 ans et les promesses électorales non tenues :
  • 2008 : promesse électorale d’une constructibilité de 110 000m2 maximum sur toute l’île ;
  • 2011 : projet “Babylone moderne” avec 5 tours de plus de 100m de haut ;
  • 2012 : projet “une tour” et constructibilité de 310 000m2 sur toute l’île ;
  • 2017 : projet “campus numérique” de Vincent Bolloré avec un équipement sportif accessible à tous ;
  • 2019 : projet “DBS”, sans équipement sportif ;
  • 2021 : projet “Bouygues”, sans équipement sportif ;

En 2008, le candidat Baguet a annulé le projet de la majorité précédente alors qu’il était pourtant purgé de tout recours. Il le qualifiait comme un « projet de bureaux administratifs fermés le soir et le week-end ! ».
Aujourd’hui, il souhaite donc porter la constructibilité totale de l’Île à 210 000m2, soit presque deux fois plus de constructions que ses promesses électorales ! Rien ne justifie un tel revirement de ces engagements pris devant les Boulonnais.

Ces épisodes montrent une absence de vision et d’ambition pour des activités profitant aux Boulonnais à moyen et long terme. Nous notons également qu’aucune garantie n’est apportée concernant la pérennité de recettes fiscales pour la ville.

Nous regrettons également que le débat se soit excessivement polarisé sur la forme des bâtiments car le maire n'a pas su l'orienter sur les sujets de fond et ni répondre à la question essentielle : que voulons-nous faire de l’Ile Seguin ?
Enfin, le dossier présenté n’apporte aucune vision de l’impact du programme sur Boulogne-Billancourt et ses dynamiques urbaines.

En effet, à l’heure du développement du télétravail, construire autant de bureaux sur l'Île Seguin va générer ou aggraver plusieurs dynamiques très négatives pour la ville de Boulogne-Billancourt :
  • Densification de population en cœur de ville : pour recevoir les autorisations administratives nécessaires à ce projet de bureaux sur l'Île Seguin, la mairie s’est engagée à réaliser six grosses opérations de logements supplémentaires dans le coeur de ville déjà très dense (Sous-préfecture, centre technique municipal, Paul Bert et Châteaudun, logements sur le marché Billancourt, sur le gymnase COSEC et sur les studios de Boulogne), et à identifier avec l’Etat des bureaux inoccupés en coeur de ville à convertir en logements ;
  • Une Île sans âme les soirs et week-end. Un cœur d’île 100% bureaux avec quelques commerces dédiés à la clientèle professionnelle, c’est la garantie d’une île éteinte les soirs et week-ends. En effet, l’animation d’une île ne peut fonctionner qu’en présence soit d’un véritable lieu de destination unique en Ile-de-France, soit d’un équilibre entre activités, logements et équipements sportifs accessibles à tous : l’Île Seguin peut réunir ces deux conditions ;
  • Concentration de l’activité économique et des bureaux dans le sud de la ville : les entreprises quittent peu à peu les autres quartiers de la ville. Or, l’équilibre logements/bureaux est essentiel pour préserver le dynamisme économique des commerces de proximité. Par exemple, le télétravail a engendré une baisse significative du chiffre d’affaires des restaurants.

Nos propositions :

1) Lancer un appel à projets (cela n’a jamais été fait !), notamment autour de l’idée d’une Cité du XXème siècle et des technologies nouvelles qui pourra attirer touristes, chercheurs, étudiants, accueillir les collections du Musée des Années 30 (et ainsi libérer l’Espace Landowski pour créer un incubateur pour entreprises Boulonnaises) et valoriser le riche patrimoine de Boulogne-Billancourt (histoire industrielle, culturelle, architecturale, technologique…) ;

2) Accepter une part réduite de logements sur l’Ile Seguin pour éviter la densification en cœur de ville et bâtir une Cité des sports accessible à tous pour répondre à la saturation des équipements sportifs :
- Gymnases omnisports dont un avec en tribunes (handball, football, tennis, judo, squash, tennis de table, basketball, tir à l’arc…) ;
- Équipements de plein air (athlétisme, escalade, glisse urbaine...) ;
- Salles d’entrainement et de sport santé (fitness, rééducation…) ;
- Un grand lieu de convivialité autour du sport boulonnais (type club house).

3) Élargir la conception des jardins et parcs, et des promenades et continuités cyclables, sur Boulogne-Billancourt, à l’ensemble des bords de Seine et prévoir un meilleur accès des boulonnais à l’Île Monsieur et au Parc de St Cloud en créant une passerelle-terrasse directe dans l’axe du Mail du Maréchal Juin, ou de Gallieni, pour compenser la perte d’espaces verts de l’île Seguin et l’engorgement du Parc de Billancourt.

4) Lancer une étude sur la préservation et le développement des commerces de proximité à Boulogne-Billancourt.

Ces propositions peuvent être compatibles avec l’acceptation d’un des deux permis de construire déposés. Nous avions déjà défendu cette proposition lors de la présentation du projet précédent porté par le consortium DBS.
En effet, nous proposons de délivrer le permis de construire pour les immeubles sur parc (dits M, côté Meudon) qui pourraient accueillir une filiale technologique de Bouygues, s’inscrivant dans la vallée des Télécoms et des Médias sur Boulogne-Billancourt, Issy-les-Moulineaux et Paris-Balard. Cette installation pourrait être profitable à Boulogne-Billancourt uniquement si deux conditions sont réunies :
1. Si Bouygues Telecom s’engage à utiliser les bureaux Seguin pendant 20 ans (Bouygues Telecom a utilisé la grande Tour Sequana à Issy-les-Moulineaux pendant seulement 5 années !);
2. Si la Ville de Boulogne-Billancourt décide enfin de lancer un vaste programme “smart city” et de mobiliser les nombreuses entreprises du secteur et installées sur son territoire.

Le deuxième permis (immeubles côtés Boulogne-Billancourt) serait alors refusé à ce stade, dans l’attente des résultats de l’appel à projet qui serait un concours de programme similaire à ceux des 78 projets d’Inventons la Métropole du Grand Paris. Le nouveau programme devra permettre aux Boulonnais et aux visiteurs de l’Ile Seguin de bénéficier d’un meilleur accès à la Seine.

Cette position de consensus doit nous permettre d’avancer enfin. Les Boulonnais doivent pouvoir profiter d’une Île Seguin attractive, familiale et sportive, avec une perspective positive de rentabilité des investissements publics.

Observation Ile Seguin - Groupe Avec Vous Pour Boulogne-Billancourt.pdf
◼︎ Dans une banlieue hyper dense la vraie urgence est de redonner une place à la nature
Habitant d'une commune voisine appartenant à GPSO , je supplie que l'on préserve et que l'on restaure des espaces naturels qui seront la clef de la résilience future. Dans une banlieue hyper dense la vraie urgence est de redonner une place à la nature. La Ville, le Territoire, le Département et même la Région n'ont aucun besoin de développement supplémentaire.
Il faut développer les Villes moyennes et stopper la métropolisation qui rend les habitants de L’Île-de-France de plus en plus précaires. Que ce soit au niveau de la capacité des transports, de la production des déchets, des inondations, des pics de chaleur, du déficit énergétique ou de la précarité alimentaire. Tout concourt à une catastrophe à court terme. Arrêtons tout bétonnage supplémentaire de l'Ile Seguin et préservons aujourd’hui ce qu'il est encore possible de préserver, sinon nos enfants nous jugeront!
Pierre Toulouse
Conseiller municipal EELV de Vanves

◼︎ Les Verts de Boulogne-Billancourt soutenus par ceux du département, s'opposent à ce nième projet, "Vivaldi", de bétonisation sur l'ile Seguin pour 120.000m2 de bureaux fussent-ils peints en vert, totalement à contre-temps, alors que l'urgence climatique, la reconstitution de la biodiversité, la nécessité d'ilots de fraicheur en zone dense, la préservation du couloir d'aération de la Seine pour la région parisienne imposent de revégétaliser cette île sur ce site unique de la vallée.

La lecture des 583 avis déjà déposés dans l'enquête en ligne par les citoyennes, les citoyens et les associations est édifiante de ce point de vue : c'est un refus quasi unanime de ce projet pour -au moins- 7 raisons :
1. La demande d'espaces verts, reprenant notamment l'idée d'un jardin largement arboré qui n’exclut pas des équipements publics à vocation culturelle et sportive, ouvert à tous, dans la vallée départementale de la culture, favorisant la biodiversité dans le couloir d'aération de la Seine,

2. Le refus de l'augmentation des circulations de véhicules dans et autour de l'ile menaçant la qualité de l'air, la pollution sonore et l'engorgement des voies riveraines, alors que l'objectif initial était une île sans voiture

3. La défiance vis-à-vis de la présente consultation dématérialisée, sans intermédiaire humain, composée de milliers de pages, inabordables par la plupart des habitants en particulier p arceux qui n'ont pas d’ordinateur de pointe ou pas d’accès à internet. De plus les résultats ne seront interprétés que par le maire de Boulogne sans contre lecture,

4. L'incrédulité pour le protocole alambiqué avec la préfecture et l'Etat qui consiste à autoriser la construction de bureaux alors que la ville en est déjà excédentaire par rapport aux logements (voir le recours de "la Déclaration de l'ile Seguin") ; le protocole imposant par ailleurs une obligation de construire plus de logements dans la ville qui n'a déjà plus aucune réserve foncière pour compenser ses manques vis-à-vis de la loi SRU!!

5. L'opposition à la bétonnisation dans une époque post-covid d'augmentation du télétravail réduisant les besoins de bureaux.
Même si ceux de l'ile Seguin seront facilement commercialisables du fait de leur localisation sur ce site unique. Ils seront à la place d'autres bureaux de GPSO ou de la MGP qui se videront sans espoir de nouveaux clients dans des lieux moins prestigieux.. Notons que pour Bouygues Immobilier, cela représente une vitrine de ses futures offres de "bâtiments écologiques végétalisés" sans recul sur le devenir des plantations en terrasses,

6. L'accroissement du déséquilibre Ouest – Est dans la Métropole parisienne alors que le rééquilibrage est au cœur des priorités de la Région, elle-même notoirement silencieuse sur cette opération.

7. La vraie raison justifiant de s'enferrer dans ce projet d'un autre temps est de combler le déficit de la ZAC (~350M€) qui s'accroit chaque année au gré des projets successifs et que le maire espère combler avec cette opération
Compte tenu de la taille et des enjeux territoriaux de ce projet, qui dépasse de loin les limites communales de Boulogne Billancourt, n’est-il pas plus judicieux de rechercher le soutien du département et de la région, ce qui signifierait aussi de les faire contribuer à l’analyse du projet et aux prises de décision ? Non, le maire de BB préfère dépenser 70 M€ et préempter le foncier de l'ilot V pour un "palais des sports" qui n'a aucune nécessité pour la commune !

La population boulonnaise n'est pas dupe. Les raisons de son refus quasi unanime dans la présente consultation le montrent bien. Même repeints en vert et couverts de végétation, la construction de nouveaux bureaux est un projet d'un autre temps, en totale contradiction avec nos enjeux climatiques et sociaux comme ils sont précisés dans le nouveau Schéma de Cohérence Territorial (SCoT) de la Métropole du Grand Paris (MGP).

Les écologistes de la ville et du territoire continueront de s'opposer à ce projet et de soutenir les associations qui s'engagent pour défendre l'île, en particulier "la Seine n'est pas à vendre" (voir l'Avis n° 569)


Observations associatives et autres. - Organisations politiques.


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